Manifestations publiques : l’IRDH met en garde les sociétés de télécommunications et la policeLundi 15 Janvier 2018 - 14:45 Les sociétés de télécommunications et les policiers sont appelés à ne pas contribuer à la répression des manifestants, le 21 janvier prochain, lors de la énième marche programmée par le Comité laïc de coordination.
Le Comité laïc de coordination (CLC) a appelé à une nouvelle marche pacifique pour le 21 janvier prochain. Se reférant à la marche du 31 décembre dernier reprimée dans le sang, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a, dans un communiqué de presse du 15 janvier, réitéré sa demande citoyenne du respect strict de l’Accord de la Saint-Sylvestre de décembre 2016 ainsi que des droits de l’homme et de la dignité des Congolais. Aussi invite-t-il cette fois-ci les sociétés de tétécommunications établies en RDC à ne pas jouer le jeu du pouvoir, en coupant les réseaux sociaux. Ces sociétés et la police nationale ont été exhortées à « ne pas participer à la répression des manifestants pacifiques ». En effet, pour l’IRDH, l'interruption de l'Internet lors des marches pacifiques est une façon pour les sociétés de télécommunications de contribuer à la repression dont sont souvent victimes les manifestants. L’Etat de droit Selon l’IRDH, il incombe aux gouvernants congolais de répondre à la demande légitime de quitter pacifiquement le pouvoir car leurs mandats constitutionnels sont largement dépassés, depuis décembre 2016. A force de refuser de se soumettre à l’autorité de la loi, a souligné cette association, ils se mettent en rébellion contre l’Etat de droit. Par conséquent, la population en général et les manifestants en particulier n’ont plus de choix que de procéder par des protestations de masse. Les sociétés de télécommunications établies en RDC, estime l'IRDH, ont l’obligation de veiller à ce que l’Internet ne soit ni interrompu ni perturbé. Quant à la police nationale, ajoute cet institut, son devoir est d’encadrer la marche pacifique prévue le 21 janvier et non de reprimer violemment les manifestants. Il est rappelé que dans son bulletin électronique publié après la marche du 31 décembre 2017, l’IRDH avait relevé la responsabilité de ces sociétés de télécommunications dans les violations des droits de l’homme, parce qu’elles avaient accepté de couper l’Internet à cette occasion. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo 1: Les manifestants du 31 décembre 2017 conduits par un prêtre sur le boulevard Lumumba, pont Banunu/Photo Adiac
Photo 2: La sortie de la messe en mémoire des victimes de la marche du 31 décembre 2017, à la cathédrale Notre-Dame du Congo/Tiers
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