Processus électoral : l’Asadho appelle au changement des animateurs de la Céni

Mardi 7 Novembre 2017 - 15:49

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L' ONG de défense des droits de l’homme pense que la Centrale chargée de l'organisation des élections dans le pays n'est plus crédible et le remplacement de ses membres devient une urgence.

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) se dit très préoccupée par « les tergiversations de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en rapport avec l’organisation des élections prévues au plus tard pour décembre 2017 ». Pour elle, le calendrier publié le 5 novembre met à jour plusieurs éléments qui démontrent que cette institution n’est plus digne de confiance et que le changement de ses animateurs devient urgent.

Pour s’en convaincre, l’Asadho a notamment épinglé, dans un communiqué du 7 novembre, « la fixation fantaisiste de la période nécessaire au parachèvement du processus électoral ». Ici, l’ONG a rappelé qu’en octobre dernier, lors des travaux de la tripartite Céni, gouvernement et CNSA, la Centrale électorale avait sollicité et obtenu 504 jours après la fin de l’enrôlement des électeurs pour organiser les élections. Or dans le nouveau calendrier publié le 5 novembre, l’institution a ramené les 504 jours à 395 sans expliquer les raisons de cette modification. « Il en découle que les propositions de la Céni apparaissent – à coup sûr -fantaisistes et destinées à différer inutilement les élections », a souligné l’Asadho.

L’association accuse également la Céni de « prolonger le règne du président Joseph Kabila à la tête du pays ». Selon elle, en fixant les élections présidentielle et législatives au 23 décembre 2017, la Céni prolonge le mandat de l'actuel président  de la République alors qu’elle n’a pas les pouvoirs d’agir ainsi. L'Asadho note que les contraintes mentionnées par la Céni lors de la publication du calendrier rendraient hypothétique l’organisation des scrutins. « Il est clair que la non-réalisation de toutes les contraintes va permettre à la Céni de décliner toute responsabilité au cas où les élections ne seraient pas organisées en décembre 2018 », a-t-elle argumenté.

Forte de ce constat, l’Asadho a conclu que « les animateurs actuels de la Céni ne prennent pas au sérieux la mission leur confiée par le peuple d’organiser les élections à des échéances fixées par la loi ». Ce qui l’amène à exhorter les animateurs de la centrale électorale à démissionner, « pour incapacité d’organiser les élections dans le délai prévu par la Constitution et l’accord de la Cénco ». L’ONG appelle les acteurs politiques et de la société civile à se mobiliser pour ce changement d'animateurs et à rejeter le calendrier publié. Elle attend de la communauté internationale le soutien pour le remplacement des membres de la Céni.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de l'Asadho, Me Jean-Claude Katende

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