Causerie-débat du Café du savoir : l’industrie minière stimule le développement communautaire

Mardi 25 Juin 2013 - 4:45

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La création d’emplois décents pour les jeunes et la diversification de l’économie sont des sujets majeurs de réflexion pour les pouvoirs publics. Une causerie-débat a été organisée dans ce sens, le 22 juin à Brazzaville, par Le Café du savoir, sur le thème : « Industrie minière, un gisement d’emplois et de revenus »

Les conférenciers« L’emploi demeure une préoccupation pour la jeunesse congolaise. La recherche du profit et du financement de notre économie reste une question brûlante de notre société. Au Congo, nous avons tendance à privilégier les mines liquides en négligeant les autres minerais. Ce débat a été suscité dans le but d’interpeller les gouvernants afin qu’ils investissent davantage dans ce domaine », a déclaré le président de ce cercle de réflexion, Serge Ikiémi.

Des universitaires ainsi qu’un économiste ont animé cet entretien afin d’éclairer l’opinion publique sur la création d’emplois dans le secteur minier, une filière génératrice de revenus. Les conférenciers ont démontré que son développement profitera non seulement à la nation, mais également à la population environnante grâce au projet de développement communautaire qui l’accompagne. Axé sur la création d’emplois dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du transport et de la transformation, ce projet représente une plus-value en permettant de créer davantage d’entreprises.

Plusieurs sous-thèmes ont été abordés lors de ce débat, notamment : « le cadre institutionnel et juridique du développement du secteur minier au Congo », développé par Gilbert Itoua ; « l’industrie minière », animé par Louis Marie Djama. Hilaire Elenga a exposé sur « la recherche géologique et minière au Congo », et enfin, Michel Okoko s’est focalisé sur l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

Les participants

Henry Okemba, directeur général de DMC Iron Congo, a souligné l’importance du projet d’exploitation du gisement de fer de Mayoko pour la diversification de l’économie congolaise. « Un nouveau port minéralier sera mis en place afin de monter une unité de valorisation du fer. Cela permettra à la société d’exploitation et au Congo de tirer profit de cette activité, car cela remontera l’économie congolaise », a-t-il affirmé. Selon lui, les réserves du gisement de Mayoko représentent 2,6 milliards de tonnes. « Nous avons terminé la phase de recherche et entamons l’exploitation. Cette année, nous produirons 30 000 tonnes par mois pour arriver très rapidement à une production de 2 millions de tonnes dès l’année prochaine. L’année suivante, elle atteindra 5 millions de tonnes », a rappelé Henry Okemba.

Avant la phase de production, le projet a créé plus de mille emplois et prévoit d’employer cent personnes. « Le projet minier doit contribuer au développement du pays. Nous avons reçu des directives très fermes du gouvernement », a indiqué Henry Okemba, avant de poursuivre : « L’investissement dans ce secteur est un investissement lourd et les sociétés privées le font à leurs risques et périls, car il n’y a pas de remboursement. Ce secteur est véritablement un secteur d’avenir pour notre pays. Le Congo sera l’un des premiers producteurs de fer dans le continent africain sinon au niveau mondial. »

Jean Itadi, le modérateur, a pour sa part indiqué qu’il fallait saisir les opportunités pour que ces zones d’exploitations demeurent attractives, en créant les conditions pour une économie plus dynamique.

Notons que le cercle de réflexion Le Café du savoir a été créé en 2010 dans le but d’organiser des débats intellectuels pour l’éveil des consciences.

Josiane Mambou-Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Les conférenciers ; Photo 2 : Les participants