Genre : l’intégration de la femme dans l’armée fait l’objet d’un mémoire

Mercredi 3 Août 2016 - 16:30

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Le lieutenant-colonel, Aline Olga Lonzaniabeka, directrice de l’administration et des finances de la Maison militaire du président de la République a récemment soutenu un mémoire sur « L’intégration de la femme dans les Forces armées congolaises : problèmes et perspectives ».

 

Quarante ans après l’intégration de la femme dans les Forces armées congolaises (FAC), le lieutenant-colonel Aline Olga Lonzaniabeka s’est posée des questions sur la place de la femme dans la corporation. Elle en a d’ailleurs fait tout un sujet de mémoire pour l’obtention du certificat en Administration des entreprises. Son travail de recherche scientifique a reposé sur plusieurs hypothèses dont l’une souligne que la population civile a une perception biaisée de la femme militaire doublée des préjugés de toute sorte. Une image, vue de l’extérieur, qui souvent n’a rien à avoir avec la réalité, selon elle.

Bien au contraire, comme dans tous les métiers, il n’y a rien d’anormal dans le fait qu’une femme choisisse le métier des armes. « La présence de la femme dans les FAC prouve que celle-ci a des aptitudes pour exercer toute sorte de métiers, mieux les mêmes que les hommes pourvu qu’elle  soit bien formée, qu’elle participe à des stages de haute qualification », a-t-elle indiqué.

Par ailleurs, la question centrale de l’étude a porté sur les conditions que l’armée offre au personnel féminin pour une meilleure intégration. « Le tableau des effectifs par sexe et par grade montre que la pyramide est assez élargie pour les hommes contrairement aux femmes qui n’atteignent pas 10% », selon le lieutenant-colonel, Aline Olga Lonzaniabeka, expliqué tout en appelant la hiérarchie à mieux gérer le personnel féminin. Pourtant, le général à la retraite, Emmanuel Eta-Onka présent à la soutenance, en compagnie de plusieurs autres officiers de la Force publique n’a pas manqué de faire quelques nuances sur bien d’aspects. « En 1980 à Makola, nous avons fait en sorte que les femmes fassent le certificat interarmes qui permet de passer du galon de sergent à celui de sergent- chef. Elles sont allées voir le Chef d’Etat-Major de l’époque et rien n’a été fait dans le sens de notre proposition », a-t-il expliqué.

En rappel, les conclusions des travaux de recherche d’Olga Aline Lonzaniabeka ont été présentées à l’Ecole supérieure de gestion et d’administration d’entreprises dont le directeur général, le professeur Roger Armand Makany, a assuré la direction. Le lieutenant-colonel Aline Olga Lonzaniabeka a appelé les femmes à s’engager davantage dans l’armée en vue de défendre le pays sous le drapeau et œuvrer pour la paix.

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

Photo : le lieutenant-colonel Aline Olga Lonzaniabeka

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