Education : la stratégie sectorielle pour les dix prochaines années bientôt opérationnelle

Validée l’année dernière, la stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025 a été élaborée grâce à l’implication du gouvernement, à travers les trois ministères en charge des enseignements, les acteurs de la société civile et les partenaires au développement, en tête desquels l’Unicef, l’Unesco. Selon le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui a présidé l’atelier d’appropriation, cette stratégie se présente à la fois comme un cadre d’intégration des actions de développement de l’éducation nationale ; de consultation et de concertation avec la société civile et les partenaires au développement. Elle est aussi la coordination de l’action gouvernementale et des appuis extérieurs ; la cohérence financière et de budgétisation à moyen terme.

« Organisée autour de trois axes, la stratégie postule la construction d’un système performant tendant principalement à offrir une éducation de base, de qualité à tous sur un socle de dix ans, à répondre aux besoins en ressources humaines d’une économie émergente et à rendre efficaces le pilotage et la gestion du système éducatif », a indiqué le ministre.

Couvrant une période de dix ans, ce document témoigne, d’après Anatole Collinet Makosso, la volonté du gouvernement consistant à mettre réellement l’homme et la femme au cœur du développement. Ceci en lui offrant une éducation de qualité par la modernisation de l’école et en faisant jouer au système éducatif un rôle clé dans le développement économique et social du pays. « En mettant un accent particulier autant sur les différents cycles d’enseignement du préscolaire, du primaire, du secondaire et du supérieur, que sur l’alphabétisation et l’éducation non formelle, cette stratégie répond en partie à la recommandation du Premier ministre, chef du gouvernement visant à élaborer un rapport sur le système éducatif congolais, afin de prendre des mesures urgentes qui s’imposent pour son redressement », a-t-il rappelé, précisant qu’aucun domaine n’est laissé de côté.

En effet, cette stratégie prend en compte la question de l’amélioration des infrastructures scolaires et des conditions de travail tant des enseignants que des apprenants. Elle préconise la disponibilité de manuels et matériels scolaires, la formation initiale et continue des enseignants ; du fonctionnement et de l’apport des écoles privées. La réforme des programmes scolaires, l’amélioration et l’intensification du système d’évaluation, le contrôle de  connaissances ainsi que la systématisation de l’émulation sont également prévus. Ce document met, aussi, un accent sur l’orientation scolaire et professionnelle des élèves ainsi que l’adéquation formation-emploi, la lutte contre le décrochage scolaire, la remédiation. « Qu’il s’agisse de la lutte contre la fraude, les antivaleurs et les violences en milieu scolaire, le travail des experts n’a ménagé aucun aspect et commande respect », a commenté le ministre en charge des questions de l’Education fondamentale.

Notons que cet atelier a été consacré à la présentation des exposés sur : le processus d’élaboration ; la vision, les principes, les axes stratégiques ; le programme pour l’éducation 2015-2025 ; le coût de la stratégie ainsi que les actions prioritaires de la stratégie sectorielle de l’éducation.

Pour rappel, cette stratégie qui sera appliquée dès la rentrée scolaire prochaine arrive à point nommé car la problématique sur le niveau actuel de l’éducation au Congo fait couler beaucoup d’encre. D’un côté, il y a certains qui pensent que l’école congolaise est complètement à terre et d’autres par contre estiment qu’il s’agit des défis à relever.