Santé publique : le Tchadien Assane Ngueadoum découvre le Centre national de drépanocytose de Brazzaville

Samedi 23 Juillet 2016 - 14:20

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Arrivé au Congo dans le cadre du suivi des recommandations de la 65e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, le ministre tchadien de la Santé publique, Assane Ngueadoum, a visité le 22 juillet, en compagnie de son homologue, Jacqueline Lydia Mikolo, le Centre national de drépanocytose qui l’a impressionné

Construit dans l’enceinte du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville, le Centre national de référence de la drépanocytose « Maman Antoinette Sassou N’Guesso », a été inauguré en mai 2015. En effet, on y trouve, entre autres, des salles d’hospitalisation du jour pour adultes et enfants ; de la biologie médicale et moléculaire ; de l’imagerie numérisée ; de kinésithérapie ainsi que de transfusion et des bureaux des consultations spécialisées. Parmi ses missions, on note la coordination des activités de dépistage et de prise en charge de la drépanocytose ; la documentation épidémiologique ainsi que la formation des spécialistes en hématologie et des diplômés spécialisés dans la drépanocytose.

Après la visite guidée de quelques compartiments de ce bâtiment R+1, Assane Ngueadoum n’a pas caché sa satisfaction : « Je suis d’abord très impressionné par ce centre qui est très bien construit, les services sont également très bien articulés, les équipements sont disponibles, c’est un centre qui est à vocation régionale. Donc, le centre va monter en puissance progressivement mais le but ultime est de le rendre régional. Nous allons, avec ma collègue du Congo, faire un plaidoyer pour essayer de renforcer ce centre par diverses ressources afin de le rendre régional », s’est engagé le ministre tchadien de la Santé publique.

 En effet, conformément aux conclusions des premiers états généraux sur la drépanocytose, tenus à Brazzaville en 2005, le centre du Congo a une vocation sous-régionale (Afrique centrale). Le deuxième devrait être construit à Dakar au Sénégal, pour les pays de l’Afrique de l’Ouest. Selon le ministre tchadien, président en exercice de la 65e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, actuellement la question de la santé publique dépasse les frontières des États. Il s’agit d’un problème régional et les Etats doivent, a-t-il expliqué, faire en sorte que tout ce qui est structure spécialisée connaisse une certaine décentralisation sur la base des volontés politiques des pays.

« Aujourd’hui, le Congo a donné un exemple en dotant ce centre d’un bâtiment flambant neuf avec des équipements de pointe, un personnel motivé, je crois que ce qui reste c’est maintenant de relever les deux défis majeurs. Il s’agit pour les Etats de rendre pérenne cette structure et aux personnels de montrer leur savoir-faire et prendre en mains ce joyau », a-t-il conclu, exhortant les agents du centre à fournir beaucoup d’efforts pour combler les attentes des autorités du pays.

Pour rappel, en dépit de son inauguration, le Centre national de drépanocytose qui a coûté à l’État congolais environ 6,6 milliards FCFA n’est pas encore fonctionnel. La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, qui l’a visité récemment avait souhaité que cette structure  soit opérationnelle cette année.

Notons qu’avant de visiter le Centre national de drépanocytose, le ministre tchadien de la Santé publique a conféré avec son homologue congolais.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Jacqueline Lydia Mikolo présentant le centre à son homologue tchadien, Assane Ngueadoum ; crédit photo Adiac

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