Enseignement professionnel : enfin le bout de tunnel pour les professeurs techniques adjoints de lycées ?

Dans le désarroi depuis quelques décennies, les PTAL peuvent enfin nourrir d’espoir. En effet, sortis de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique fermée en 1984, ces enseignants dont le nombre est estimé à environ 500 végètent sans avancement. Cette année, ils ont arrêté les cours depuis le mois de février à cause du non-aboutissement de leurs dossiers. « Les PTAL n’ont pas connu d'avancement dans leur carrière, ils ont trimé par-ci par-là et n’avaient aucune possibilité de changer de grade. Voilà pourquoi aujourd’hui nous sommes constitués en comité pour essayer de suivre ce problème afin qu’il puisse trouver une fin heureuse.  Il n’était pas question que ces agents qui émargent à la Fonction publique puissent continuer à être marginalisés », a expliqué le président du Collectif des PTAL, Fortuné Kombo.  

De son côté, le ministre de la Fonction publique a rappelé qu’il s’agit d’un problème qu’il avait trouvé lors de sa prise des fonctions. C’est un problème qui avait, a-t-il dit, été en réalité réglé par le gouvernement sortant mais le changement de l’équipe gouvernementale a conduit au renvoi des dossiers à la Fonction publique. « Au stade actuel, tous les dossiers ont été dépoussiérés, nous les avons réintroduits dans le circuit qui aboutira à leur approbation et signature et nous pensons que d’ici à quelques mois ce dossier trouvera son issue définitive », a-t-il rassuré.

Recourir aux décisionnaires pour résorber le déficit en personnel

Profitant de cette rencontre, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Nicéphore Thomas Fylla Saint-Eudes, a informé son collègue de la Fonction publique de sa décision de combler le déficit important en personnel enseignant par le recrutement des décisionnaires.  « Il nous a dit qu’à terme, il faudrait bien que l’Etat prenne ses responsabilités pour l’intégration de ce personnel mais également envisager l’absorption de l’ensemble de nos compatriotes qui sortent des écoles de formation. Ensemble, nous nous sommes engagés à faire un dossier qui fera l’information du chef de gouvernement pour que nous ayons ses instructions dans le sens de règlement de la question du déficit du personnel enseignant dans le sous-secteur de l’enseignement technique », a conclu Ange Aimé Wilfrid Bininga.