Drame du 4-Mars : la marche des commerçants de la zone du sinistre étouffée par la policeMercredi 30 Octobre 2013 - 14:52 Plusieurs personnes ayant perdu leurs commerces lors des explosions de Mpila, dans la capitale congolaise, se sont rassemblées ce matin au rond-point Ebina, à Talangaï (sixième arrondissement), pour marcher vers le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan. C’était sans compter sur l’action des forces de l’ordre qui ont rapidement envahi la zone Après avoir lancé des ultimatums au gouvernement, le Collectif des commerçants de la zone du sinistre du 4-Mars 2012 s’apprêtait à passer à l’action ce 30 octobre. La situation s’est calmée grâce à l’intervention des autorités policières. Le directeur de la Sécurité publique, le colonel Jules Monkala-Tchoumou, et le commissaire central de la Tsiémé, le colonel Baron Frédéric Bouzock, ont conduit une délégation des commerçants au ministère des Finances pour la reprise des négociations. Le collectif reproche au gouvernement, et en particulier au ministère des Finances, son « mutisme total » quant à la reprise du contrôle physique des commerçants, décidée d’un commun accord le 7 octobre et qui devait commencer le 14 octobre. « Le but de nos retrouvailles de ce matin était d’envoyer un message fort aux autorités pour commencer le contrôle physique », a expliqué le président du collectif, Jean Serge Ibara. Les commerçants ont tenté une marche de protestation pour exiger le démarrage du contrôle qui tarde à être lancé. « Trop, c’est trop. À quand le fameux contrôle ? Nous sommes prêts », pouvait-on lire sur les pancartes. Jean Serge Ibara a rappelé que 798 personnes avaient été recensées à l’issue des évaluations faites par le collectif, la direction générale de la Surveillance du territoire et la direction générale de la police : 411 personnes restent à contrôler sur le terrain. Il semble que le ministère des Finances remette en cause ces évaluations. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les commerçants de la zone du sinistre lors d'un sit-in au ministère des Finances (crédit photo Adiac) |