Projet Lisungi : les ménages pauvres vont bientôt bénéficier des transferts monétaires

L’annonce a été faite au terme d’une réunion de sensibilisation en compagnie des responsables des bureaux  communautaires des villages pour organiser les prochaines assemblées générales de validation.

Au Congo, le projet concerne six mille ménages très pauvres établis dans sept localités au nombre desquelles figurent  quatre arrondissements de Brazzaville à savoir : Makélékélé, Bacongo, Moungali et Talangaï.

Dans la ville de Brazzaville, les paiements des transferts monétaires  concerneront trois mille huit cent soixante-trois ménages avec enfants et femmes enceintes ainsi que six cent quatre-vingt-douze personnes âgées vivant seules.

« En rapport avec les calculs de nos logiciels, ces ménages pauvres pourront bénéficier dans un mois d’une somme de cent trente-cinq mille francs par trimestre. A Pointe-Noire par exemple, les ménages pauvres ont déjà reçu  quelques transferts monétaires de la part du projet Lisungi » a indiqué Anasthasie Ossangatsama.

Ces bureaux  des comités des villages avaient, entre autres missions, le repérage des foyers pauvres de leur quartier. A l’issue de ce travail d’enquête, le projet Lisungi, devrait faire valider les données  par l’institut national des statistiques, seul organe habileté pour traiter ce genre de dossier.

« Il est donc question pour nous, projet Lisungi, d’approfondir, en collaboration avec les bureaux des comités des villages, les résultats de ces enquêtes. Si au départ, les ménages validés pauvres le sont réellement » a expliqué la responsable des transferts sociaux.

Pour le projet Lisungi, ces assemblées générales de validation des ménages, qui vont débuter dès septembre, font partie du processus normal de ciblage des ménages pauvres.

En outre, l’institut national des statistiques (Ins) chargé de réaliser ce travail de sondage n’a pas enquêté sur tous les ménages. Il évoque comme raison : des ménages dont les adresses sont introuvables, d’éventuels cas de décès et des refus de certaines personnes qui ne s’estiment pas pauvres.

Toutefois, les ménages non enquêtés n’ont rien du tout perdu. La responsable des transferts sociaux affirme : « Pour les cas de personnes ou des ménages qui se sont sentis lésés, il y a une phase de plainte où ils peuvent se rapprocher de nos services pour qu’ils soient pris en compte, pourvu que les conditions de précarité puissent s’avérer et pourront bénéficier des allocations ».

En rapport avec notre société, le projet Lisungi définit les ménages pauvres comme étant ceux-là qui éprouvent des difficultés d' envoyer les enfants à l’école, à l’hôpital pour des soins sanitaires de base et ont du mal à manger régulièrement. Dans ces ménages, on peut également trouver des personnes du troisième âge abandonnées à leur triste sort, les femmes enceintes.

Rappelons que le projet Lisungi résulte de l’engagement politique du gouvernement à  étendre la protection sociale à d’autres catégories sociales exclues du système traditionnel de sécurité sociale au Congo.