Santé : la médecine traditionnelle intègre la liste des médicaments essentielsMardi 3 Septembre 2013 - 20:45 Le document portant sur l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé a été adopté à l’unanimité, le 3 septembre, lors des travaux de la 63e session du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique dirigés par le président du comité régional, le ministre de la Santé, François Ibovi L’ordre du jour de la deuxième journée des travaux a porté sur le renforcement du rôle de la médecine traditionnelle dans le système de santé : une stratégie pour la région africaine et le renforcement de la capacité de réglementation des produits médicaux dans la région africaine. Outre ces points, l’on notait également les activités parallèles, notamment la réunion des ministres des pays anglophones au financement de Gavi, la mise en réseau des institutions de recherche en santé dans la région africaine ainsi que le renforcement de la capacité de prise en charge des cancers dans la région africaine. Les représentants de ces pays membres ont orienté leurs interventions sur la reconnaissance de la médecine traditionnelle dans le système de santé, la réglementation de ce secteur, le domaine de la recherche, l’appel à la vigilance sur des États membres pour cette médecine traditionnelle sur les médicaments contrefaits, quelques suggestions à l’OMS en vue de la réglementation et la prise en compte de la pharmacopée et le renforcement des capacités des États membres dans le domaine de la recherche. Parmi celles-ci, figuraient aussi la question de la propriété intellectuelle sur la pratique traditionnelle, la contre indication, le dosage des médicaments de la médecine traditionnelle, la réglementation alimentaire et le médicament pour le traitement des maladies, l’utilisation également de la langue arabe comme langue de travail du comité régional, le mandat du comité régional, l’élection du directeur général de l’OMS, du directeur adjoint ainsi que la prise en compte de la langue Swahili et autres lors de la prochaine session du comité de régional. « La médecine traditionnelle doit privilégier les recherches, être régie par un code d’éthique afin d’orienter sa pratique. La médecine traditionnelle est très importante en Afrique et même en Europe à travers sa pharmacopée utilisée. Elle n’est pas une discrimination parce que les médicaments sont utilisés même par les politiques dans diverses réunions. À cela, certains pays d'Afrique disposent déjà de jardins botaniques et de plantes pour cette médecine. Elle a des effets significatifs parce que des maladies telles que les ulcères, les hémorroïdes, le diabète et la dysenterie se soignent aussi par des plantes médécinales », ont souligné les États membres. De toutes ces interventions, le directeur générale de l’OMS, le Dr. Margaret Chan, a assuré que sa structure prendra en compte toutes les suggestions. Elle les a en outre exhortés d’être patients pour les élections au sein de l’OMS. Les pays africains seront-ils capables d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans près de 832 jours ? D’après le directeur général de la santé, le Pr. Alexis Elira Dokekias, le Congo atteindra les OMD 5 pour la santé maternelle et approchera les OMD 4 pour la santé infantile. En revanche, le pays est loin en ce qui concerne les OMD 6 pour le paludisme, le VIH/sida et la tuberculose, et pourra approcher les OMD sur la diminution de la mortalité maternelle. « Pour ce qui est de la santé maternelle, le Congo est passé en 2005, à 781 décès pour 100 000 naissances vivantes. En 2010, le Congo est passé selon les enquêtes UDS publiées en 2011, à 421 décès pour 100 000 naissances vivantes. L’objectif est de passer en dessous de 220. Ces chiffres ont été publiés avant la mise en œuvre des mesures de gratuité concernant la césarienne. » Rappelons que certains pays d’Afrique sont avancés des OMD, d’autres s’en approchent et d’autres encore ne pourront pas les atteindre. Après 2015, les pays africains se pencheront sur les aspects du vieillissement de la population et la prise en charge de cette population quant aux maladies non transmissibles.
Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :La deuxième journée des travaux de la 63e session du comité régional de l’OMS. |