Vanessa Agnagna : du dessin à la peinture
Par la suite, Vanessa Agnagna voyage dans plusieurs pays d’Afrique avec sa famille. De retour au Congo, elle s’inscrit à la mythique École de peinture de Poto-Poto pour une formation de deux ans. L’apprentissage est rude. Aux stimulations des sources d’inspiration qui lui sont dispensées, on retrouve les grands maîtres Harris Dihoulou et René Boukoulemba. Elle recevra la touche finale de Pierre Claver Gampio, à l’époque président des artistes de l'École de Peinture de Poto-poto. Très vite, Vanessa ajoute sa touche féminine à l’éducation picturale reçue de ses professeurs, tous des hommes. Sa palette de l’harmonie des couleurs commence à s’étoffer. Elle aborde, dans ses œuvres, des thèmes naturalistes, impressionnistes et abstraits. Elle peint et délivre un message social comme dans La Joueuse de cora, Le Retour, Le Monde océanique, La Polygamie, La Femme peule. Arrivée en France en 2005, la jeune femme installe son atelier à son domicile. Elle participe à plusieurs expositions majeures à Beauvais, à Nantes, et récemment lors de la foire africaine de Paris. Pour les festivités du jumelage entre Brazzaville et Reims en fin d’année, Vanessa fera partie des personnalités invitées à exposer. « J’ai appris à peindre. Je me considère aujourd’hui , à 26 ans, comme l’une des ambassadrices de l’École de Poto Poto. Mes œuvres attirent des initiés de l’extérieur de mon pays d’origine, et j’exige à présent un regard de manière intelligente et consciente sur celles-ci de la part de mes compatriotes et des autorités en charge de l’art au Congo. » Marie-Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : Vanessa Agnagna. (© DR) |