Les Dépêches de Brazzaville



Trois questions à : Abdoulaye Benson Diakité, organisateur du Festi'Bazin


Les Dépêches de Brazzaville : Pourquoi avoir organisé un tel festival?
Abdoulaye Benson Diakité : Le bazin est un produit malien qui a une certaine popularité. Il est porté par toute la population malienne, qu'elle soit du nord, du centre, du sud, de l'est ou de l'ouest. Le bazin est fabriqué en Autriche, en Allemagne et en Chine, mais tous les pays environnants viennent chercher le bazin au Mali. Pourquoi ? Parce que le savoir-faire des artisans maliens, des teinturières, des couturiers, et même des frappeurs fait du bazin un produit malien. À l’étranger, nos différents présidents se font remarquer par le bazin qu'ils portent. Et à nous qui voyageons beaucoup, dès que l'on arrive dans un pays, les gens nous demandent du bazin. Ce produit est dans une situation informelle. Nous allons donc en faire un produit respecté et respectable afin que les gens prennent au sérieux son apport socioéconomique. Ce sont les motivations de l'organisation de cette première édition du Festi'Bazin.

Comment s'est passée cette première édition ? Quels en ont été les temps forts ?
La cérémonie d'ouverture était placée sous la présidence du ministre de la Culture, Mme Diaye Ramatoulaye Diallo. Elle a mobilisé un certain nombre de personnalités, dont neuf membres du gouvernement. Pour ce qui est du défilé, la première dame est venue nous soutenir. On retiendra également la fréquentation des stands par un public nombreux qui a fait le déplacement malgré la pluie. Je peux dire qu'aujourd'hui je suis un homme comblé, tout comme les personnes qui m'ont accompagné dans cette aventure.

Quelles sont les perspectives du Festi'Bazin ?
Nous avons le soutien de Gagny Lah pendant cinq ans. Certains ministres ont décidé de nous accompagner lors des prochaines éditions, pour chacune desquelles nous choisirons un thème. À l'issue de cette première édition, certaines personnes ont offert aux femmes trente bourses de formation. Comme vous le voyez, nous ne sommes pas partis pour nous arrêter maintenant, vu le succès de cette première édition.


Lisa Dao