Trente-huit taxes illégales supprimées : une enquête pour déboucher aux premières sanctionsLes investigations sont très attendues en raison des résistances signalées ci-et-là devront, espère-t-on dans les milieux des transporteurs, ouvrir la voie à des sanctions pour la mise en application sans faille de la mesure. En effet, l’on se rappelle que certaines autorités provinciales ont fait part de toutes leurs réticences quant à cet arrêté qui leur enlève des sources de revenus provenant de ces taxes éliminées.
Il faut se rappeler que le gouvernement a identifié une cinquantaine de taxes illégales (cinquanye-neuf exactement), et la trentaine déjà supprimée fait partie de la première vague. Il reste encore à s’occuper de la dizaine restante perçue illégalement. En effet, il s’agit des taxes redondantes ou doublement imposées aux assujettis. Cela fera d’ailleurs l’objet d’un examen minutieux, a-t-on appris. En juillet 2014, le CPCAI, organe technique du gouvernement, a réussi à créer un cadre d’échanges avec les services concernés et le Comité professionnel des transporteurs fluviaux et armateurs, ainsi que les tenanciers des ports privés et commerçants. L’objectif a été de communiquer intensément sur cet arrêté en vue d’encourager son appropriation, avant d'envisager des actions plus vigoureuses à l’encontre des réfractaires. Utilisant des mots très durs, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense et des anciens combattants, Alexandre Luba Ntambo, à inviter à son tour les différents bénéficiaires de la mesure à ne pas se laisser intimider par qui ce soit et à dénoncer les abus de la part des différents acteurs des services publics. Les résultats de cette enquête permettront d’évaluer globalement le niveau d’application. En tournant à plein régime, le volume transporté par cette voie fluviale et lacustre peut atteindre facilement 100 millions de tonnes. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Remise de l'arrêté aux Fardc par Luba Ntambo |