Transport fluvial : les armateurs du beach de Brazzaville boudent la nouvelle taxe
« En plus, on a taillé le manifeste autrement, le nombre de personnes à bord est de seize, alors qu’il y a des canots qui contiennent trente voire trente-cinq places. Le propriétaire va tourner à perte car, pour permettre aux trente canots disponibles d’être tous en mouvement, un canot n’a droit qu’à un voyage par mois. Nous voulons que ta tutelle prenne cette situation en main », a souhaité le président des armateurs. Outre cette nouvelle taxe, ces exploitants paient à la Digénaf entre 318 000 et 387 000 F CFA pour le renouvellement annuel des documents administratifs, 15 000 F CFA pour le certificat de navigabilité, 130 000 FCFA l’année pour le contrôle technique. A cela s’ajoutent les 60 000 F CFA pour l’obtention d’un permis de sortie. La Socotraf prélève, quant à elle, 30% des recettes brutes de chaque canot. Le Port autonome et port secondaire perçoit, pour sa part, la somme de 17 000FCFA. Abordé, le directeur général de la navigation fluviale, Faustin Bobongo Ybarath, a indiqué que cette nouvelle mesure n’était pas une invention relevant de sa direction et qu’elle était toujours appliquée jusqu’en 2011, avant l’adoption de la loi de finances sur la gratuité des documents administratifs. « Dans la loi de finances de 2018, le chef de l’Etat abroge toutes les gratuités. En tant qu’administration de police, nous ne pouvons qu’appliquer ce qu’on nous demande de faire, afin d’apporter notre contribution dans le budget de l’Etat », a-t-il déclaré. "Officiellement, il n’y a que deux sociétés désignées pour faire le trafic entre les deux villes. Les autres qui exercent au niveau national devront signer les contrats avec leur employeur qui n'est autre que la Socotraf", a indiqué le Digénaf. Lopelle Mboussa Gassia Légendes et crédits photo :Des canots garés sur le fleuve Congo, au beach de Brazzaville |