Les Dépêches de Brazzaville



Santé publique : quelques pistes pour renforcer la gouvernance sanitaire au Congo


Placée sous les auspices du ministre de la Santé et de la Population, François Ibovi, cette rencontre d’une journée tenue au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a été un véritable espace pour les participants de présenter un bilan afin d’orienter les perspectives de l’année 2016. Ainsi, le thème principal « Le renforcement de la gouvernance sanitaire » a été divisé en plusieurs sous-thèmes parmi lesquels "La gouvernance hospitalière : bilan et perspectives" et "Les normes et équipements des formations sanitaires et de la gestion de la maintenance". Les participants ont été également édifiés sur la problématique des ressources humaines de la santé ; la surveillance épidémiologique dans les départements sanitaires; la problématique du médicament au Congo: comment améliorer la gestion et les performances de la centrale d’achat ?

Au terme des exposés et échanges, il s’est dégagé un constat selon lequel la gouvernance qui est actuellement améliorée dans le sens de la production des normes, standards, doit l’être aussi dans le cadre du fonctionnement des organes de prise de décisions. De même, la mise en œuvre du règlement sanitaire international demeure encore une priorité pour l’année 2016 ainsi que l’amélioration du financement des activités et des soins à travers un bon plaidoyer dans la mobilisation des fonds nécessaires. Les participants ont aussi souligné la nécessité d’améliorer la gestion des carrières des agents de santé dans le cadre de la tenue régulière des Capa.

Ils ont, par ailleurs, suggéré l’édition régulière du bulletin épidémiologique au Congo, car il s’agit d’un outil indispensable à une lutte efficiente contre les différentes épidémies qui ont souvent meurtri la population congolaise. La rigueur dans la collecte, la compilation, l’analyse et le traitement des données sanitaires dans le pays dans le cadre du système national de formation sanitaire a été également notifiée. Présidant les travaux, le ministre de la Santé a demandé à chaque cadre relevant de sa tutelle de se sentir partie prenante de l’exécutif des différents programmes. Selon François Ibovi, l’administration centrale n’existe pas de manière solitaire car elle est complémentaire aux deux autres niveaux du système. Chaque cadre doit intérioriser, a-t-il insisté, que le meilleur indicateur du bon fonctionnement des services de santé reste la satisfaction de la population. Dans le souci d’amélioration constante de la gouvernance sanitaire, il faut ressusciter tous les organes nécessaires, notamment le Conseil national de la santé. Face à la pléthore de problèmes de santé, le ministre a invité les acteurs à une hiérarchisation des priorités afin de les accommoder au budget alloués. Pour lui, la pharmacie hospitalière devient une nécessité qui doit substituer les ordonnances dans les établissements.

Rappelons que la conférence des directeurs départementaux de la santé est une occasion de partage et de proposition entre les responsables des structures sanitaires. Le but recherché est d’envisager avec optimisme le renforcement des capacités institutionnelles de gestion du système de santé congolais. Le ministre de la Santé a rappelé que beaucoup restait à faire quoique des progrès notoires aient été réalisés dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement, en ce qui concerne la réduction du taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile. Il a rappelé par la même occasion les différents maux qui gangrènent le système de santé au Congo.

« L’amélioration des indicateurs de santé est à ce prix. Ces indicateurs se résument à la lutte contre la morbidité et la mortalité, aux maladies cardiovasculaires, au paludisme, au VIH-sida, à la tuberculose et aux infections nosocomiales », indiquait François Ibovi à l’ouverture des travaux.

 


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Une vue des participants Photo 2 : Le ministre François Ibovi entouré des représentants de l’OMS et de l’Unicef au Congo Crédit photo Adiac