Santé : campagne de fermeture des cabinets médicaux illégauxDans son mot de circonstance, le préfet de Pointe-Noire a rappelé que la santé est une préoccupation constante inscrite dans le programme de société du président de la République et de son gouvernement. «La santé représente l’urgence des temps présents, les actions multiformes sont déployées par le gouvernement en vue de renforcer l’intégration du secteur privé de la santé dans le système sanitaire national à l’instar du financement basé sur les performances à travers les quelques structures sanitaires privées du département de Pointe-Noire qui bénéficient d’un appui technique et financier. De même, il convient d’assainir ce secteur en se débarrassant des structures sanitaires qui mettent en danger la santé d’autrui et n’obéissent pas à la réglementation en vigueur », a-t-il déclaré.
Toutefois, de nombreux faits de mise en danger de la vie de la population sont enregistrés dans certaines structures sanitaires privées. «Le phénomène des corps en dépôt constaté dans les hôpitaux de la ville prend des proportions inquiétantes, ainsi des nombreux cas d’anémies sévères avec pour conséquence l’augmentation des produits sanguins. Le nombre des décès à la morgue municipale en provenance des structures sanitaires privés est supérieur à celui enregistré dans les formations sanitaires publiques de la place. Donner la mort à une personne expose l’agent de santé à des responsabilités civiles et pénales. Au risque d’être complice de ce drame, nous prenons la décision courageuse en vue de mettre un terme à cette situation. La loi reste au dessus de tous, nul n’est censé l’ignoré », a indiqué Jean Pierre Michel Dzondault Selon Richard Bileckot, inspecteur général de la Santé, la ville de Pointe-Noire est reconnue pour la prolifération anarchique des cabinets médicaux privés, une majorité de ces structures sanitaires sont tenues par des étrangers qui ne disposent pas d’autorisation d’exercer car ils ne sont pas en règle du point de vue administratif. «Ces faits relèvent de l’exercice illégal de la profession de la santé. Dans les hôpitaux publics, de nombreux patients viennent en situation délicate avec des complications; d’autres viennent déjà décédés et cela explique la mise en danger de la vie d’autrui », a-t-il martelé. Rappelons que cette opération a débuté en septembre dernier à Brazzaville. La fermeture des centres de santé illégaux obéit conformément à la circulaire n°0027/MSP/CAB/IGS-16 du 16 juillet 2016.
Séverin Ibara Légendes et crédits photo :Le préfet Honoré Paka lançant le programme |