Les Dépêches de Brazzaville



Route nationale 1 : les syndicats dénoncent les tracasseries de la force publique


Selon ces syndicats réunis en assemblée générale, ces pratiques s’illustrent par le rançonnage des chauffeurs et des passagers au niveau des barrières érigées pour les contrôles, 1500 à 15.000 FCA selon le gabarit du véhicule ; le paiement forcé des quittances et du droit de passage à chaque contrôle ; la non prise en compte des permis de conduire, des passeports et des cartes scolaires pour les mineurs comme pièces justifiant leur nationalité ; les mauvaises méthodes d’interpellation accompagnées du lynchage dont sont victimes certains chauffeurs ; enfin, la dissimulation des véhicules de la force publique dans les herbes surprenant les transporteurs dans l'intention de les rançonner, la multiplication des barrières entre Dolisie et Londela-Kayes (12 au total).

« Ces pratiques entravent le contrat qui nous lie à l’Etat, étant donné que nous payons des taxes, et occasionnent en même temps un manque à gagner aux transporteurs. Le gain n’est plus le même parce qu’en route, il y a perturbation par des forces de l’ordre », a souligné pour sa part, le président du patronat national de l’U.E.T.C, Sar Gilberty Gampio.

 Ce dernier a également attiré l’attention des autorités face à ces pratiques. « Il ne faut pas que cela persiste, sinon l’Etat endossera la responsabilité de toutes ces situations. Notre rôle ne consiste pas à faire souffrir les populations », a-t-il ajouté.

A l’issue de cette assemblée générale, les transporteurs des différents départements ont recommandé au bureau exécutif fédéral national d’établir un cahier de charges où seront mentionnées toutes ces revendications, et qui sera déposé aux autorités compétentes.

 

 

 

 


Jean Jacques Koubemba

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Photo : Les représentants des syndicats au cours de la réunion