Les Dépêches de Brazzaville



Référendum constitutionnel : Le Procureur met en garde contre le désordre


"Déclaration de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville

à l’occasion du référendum constitutionnel du 25  octobre 2015.

À l’approche du référendum constitutionnel du 25 octobre 2015, la psychose gagne la population de la ville capitale, Brazzaville, et même celle du pays tout entier, laissant craindre des atteintes graves aux personnes et à leurs biens.

Après 55 ans d’indépendance, la maturité du peuple congolais à travers la réalisation d’un exercice démocratique, fut-il capital pour la vie de la Nation, ne peut plus justifier l’appel aux violences et au KO. Les lois internationales et nationales disposent que la personne humaine est sacrée et tout ce qui a été entrepris pour son bien-être au prix de multiples sacrifices mérite protection et respect.

C’est pourquoi, en ma qualité de garant de l’ordre public, j’invite les dirigeants et les militants des partis, associations et groupements politiques à inscrire leurs actions de soutien ou de rejet du projet de Constitution dans le respect scrupuleux des lois et règlements de la République.

Je rappelle à tous que toute atteinte à l’ordre public au cours des derniers jours de campagne, au moment du vote et de la proclamation des résultats exposera leurs auteurs, instigateurs et complices à des poursuites pénales et éventuellement à des peines très lourdes, la préméditation étant retenue en l’espèce.

L’intérêt supérieur de la Nation commande que la paix soit sauvegardée, en dépit de la diversité des opinions politiques, gage d’une véritable démocratie.

Le Congo est et demeure un État de droit.

Je vous remercie."                             

                                                                    Fait à Brazzaville, le 17 octobre 2015

                                                                       Le Procureur de la République

                                                                       André Gakala Oko


La rédaction