Référendum constitutionnel : le ministre Thierry Moungalla dégage les premières tendances au niveau national

Le ministre a assuré que les résultats globaux seront communiqués par la Commission nationale d’organisation des élections (Conel) à partir du mercredi 28 octobre. Sans préciser le taux de participation et le pourcentage au profit du « oui » ou du « non », Thierry Moungalla a parlé d’une « participation globalement honnête ». Les chiffres sur lesquels s'appuient le ministre concernent les bureaux de vote de la Bouenza, Lékoumou, Sangha, le Kouilou, Brazzaville et Pointe-Noire. Ici et là, on note « une avancée remarquable du suffrage en faveur du oui à la nouvelle Constitution ».

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a salué le courage et le civisme du peuple congolais qui, selon lui, a bravé la peur en rejetant l’appel au boycott lancé par l’opposition. « C’est une victoire du peuple congolais, car le référendum que certains prédisaient n’avoir jamais lieu, a eu lieu. Il s’est déroulé dans la sérénité et dans la paix. Le peuple congolais a fait preuve de maturité et de civisme, ce qui fait de la date du 25 octobre, une date à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire politique, constitutionnelle et juridique de notre pays », a déclaré le ministre Moungalla.

Les médias étrangers indexés

Le ministre Moungalla a cependant fustigé les informations fournies par certains médias étrangers qui se focalisent uniquement sur la partie sud de Brazzaville « comme étant une tendance nationale ». « Il faut que les observateurs ou journalistes évitent de se focaliser sur ces quelques cas contrastés dans le sud de Brazzaville, pour dire voilà la situation générale dans le pays », a-t-il fait observer.  Brazzaville ne s’est pas d’ailleurs comportée de la même manière selon qu’on se trouve dans tel arrondissement ou dans tel autre.

Répondant à quelques préoccupations de la presse sur certains dérapages, violences et appel au boycott ayant émaillé le scrutin, Thierry Moungalla a estimé que toutes ces manifestations entrent dans le cadre du jeu démocratique. « La loi une fois adoptée, s’appliquera aussi à la minorité qui l’a peut être combattue fortement. Autrement dit, ceux qui ont dit "non", ou qui se sont abstenus, restent des Congolais. Le président de la République l’a rappelé hier (dimanche), nous sommes un pays de dialogue », a-t-il conclu.