Prix littéraire : Alain Mabanckou, président du 40e Prix du Livre Inter
Grâce à son indépendance, le prix est salué, dès sa création, par les lecteurs, qui lui trouvent la crédibilité dont souffrent de nombreux grands prix littéraires en France. L’histoire débutée en 1975 donnait déjà rendez-vous aux auditeurs, les appelant dans le journal de 13h pour se porter candidats et participer au jury. 24 auditeurs-jurés étaient sélectionnés pour élire avec leur président le lauréat. Cette année, la liste des dix romans sélectionnés pour le Prix du Livre Inter sera connue le 27 mars prochain. Le prix sera quant à lui révélé le 2 juin 2014. En 2013, le Prix du Livre Inter a été attribué à Alice Zeniter pour Sombre dimanche publié chez Albin Michel. Président de l’édition 2014, Alain Mabanckou est l’auteur de plusieurs ouvrages dont huit romans. Il s’est vu décerner de nombreux prix dont le Prix Renaudot en 2006 pour son roman Mémoires de porc-épic et en 2012, le Grand prix de littérature Henri Gal, puis en 2013, et le Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco en 2013 pour l’ensemble de son œuvre. Son dernier livre Lumières de Pointe Noire, paraîtra en format poche le 20 février 2014.
(Source : France Inter)
Meryll Mezath Légendes et crédits photo :Alain Mabanckou |
Président heureux, c’est depuis Santa Monica en Californie, où il réside, qu’Alain Mabanckou a exprimé son contentement : « J'ai la conscience tranquille et l'âme au repos, comme disent les Congolais. C'est mon état d'esprit, dans la mesure où le Prix du Livre Inter est réputé pour son indépendance, sa clarté et sa distance par rapport à certaines pratiques germanopratines qu'on reproche à tort ou à raison aux grands prix littéraires en France. Donner la parole aux auditeurs, aux membres du jury venus des quatre coins de la France, voilà la démocratie au service de la littérature ! Et puis, présider la 40e édition - j'aime les chiffres ronds - me donne encore plus d'émotion : la première édition de ce prix avait donc eu lieu quand j'avais 7 ans et courais à perdre haleine, la chemise ouverte, pieds nus dans les artères sinueuses de ma ville de Pointe-Noire ! » Des mots qui semblent ravir les organisateurs du prix qui reconnaissent en Alain Mabanckou un amoureux des mots qui aura également la charge de « bousculer les préjugés, les us, les coutumes et les jurés ».