Les Dépêches de Brazzaville


Préservation des primates : la Côte d’Ivoire accueillera un congrès international pour sauver les chimpanzés


A cette occasion, quelque 200 spécialistes mondiaux des primates vont, selon les organisateurs, dénoncer « l’extinction amorcée » de ces animaux en Afrique et « partager les expériences pour leur conservation à travers toute l’Afrique ».

Outre cela, cette première rencontre de spécialistes internationaux des primates organisée en Afrique vise également à « célébrer 30 ans de recherches sur nos cousins les chimpanzés, dont nous partageons 80% des gènes », a indiqué le Dr Inza Koné, directeur au Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS).

« Le chimpanzé est l’animal le plus proche de l’homme, il vit dans un territoire très large (25 km2) et peut parcourir 15 kilomètres », a déclaré le professeur Bassirou Bonfoh, chercheur et directeur général du CSRS. « Tout le long de son parcours, il mange, laisse des déchets et des graines qui poussent pour reverdir l’espace », a-t-il ajouté, soulignant la « valeur écologique » de ce grand singe.

Créée en 2000 pour protéger les dernières populations de primates dans la forêt tropicale, la WCF a recensé moins de 2.000 chimpanzés actuellement en Côte d’Ivoire, contre 12.000 en 2002. A l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays où vivent des grands singes, ces chimpanzés sont victimes de braconnage. La population de chimpanzés en Côte d’Ivoire a chuté de plus de 90% en moins de 20 ans, entre autres en raison de l’importante réduction du couvert forestier.

En 2009, le Liberia et la Côte d’Ivoire avaient annoncé la mise en place d’un corridor transfrontalier entre les deux grands blocs de forêt des parcs nationaux de Sapo (est du Liberia) et de Taï (ouest ivoirien et patrimoine mondial de l’Unesco), où vivent des populations importantes de chimpanzés.

 


Nestor N'Gampoula