Pour électrifier l'Afrique, Borloo fait appel aux grands philanthropes mondiauxLe milliardaire saoudien s'engage notamment à activer ses réseaux pour mobiliser ces grands mécènes et les encourager à abonder un Fonds de soutien à l'électrification de l'Afrique (FSEA), qui financera des projets d'énergies renouvelables sur ce continent de 1,2 milliard d'habitants, dont deux tiers environ sont privés d'électricité. "On a besoin d'une mobilisation mondiale, publique et privée", a expliqué Jean-Louis Borloo lors d'un point de presse à Paris, rappelant que son objectif était de porter le taux d'électrification de l'Afrique de 25 à 80% au cours des huit prochaines années. "L'énergie, ce n'est pas un sujet important à côté des autres. C'est le prérequis à l'accès à l'éducation, à la santé, à l'eau, à l'assainissement, à une véritable agriculture efficace, à la valeur ajoutée, à l'industrie, aux services", a-t-il martelé. Le FSEA a déjà reçu le soutien de l'Union européenne (UE) qui pourrait, selon M. Borloo, y injecter quelque 3 milliards d'euros par an issus des aides au développement. L'appel aux financements privés se concentrera sur les 5.000 plus grosses fondations mondiales, qui ont donné en moyenne 25 milliards de dollars par an entre 2011 et 2016, mais marginalement pour le développement de projets énergétiques, a précisé l'ancien ministre français, citant notamment la Fondation Bill et Melinda Gates. Un premier bilan chiffré sera disponible dans environ trois mois. L'objectif est de mettre en place le FSEA début 2017, avec la nomination à sa tête d'un dirigeant africain qui pourrait intervenir vers février. AFP |