Musique chrétienne: Thierry T’Shaka de Kolwezi rend hommage à Alain Moloto
À propos de la situation de la musique chrétienne dans la ville minière, Thierry T’Shaka a épinglé les difficultés : « L’émergence des talents chrétiens en musique est étouffée par manque de soutien d’abord des pasteurs de la ville ; ensuite, le public semble être moins intéressé à la musique chrétienne locale, se contentant des chansons des musiciens chrétiens de Kinshasa et d’ailleurs ; enfin, les mécènes ou sponsors sont littéralement inexistants pour soutenir la musique chrétienne locale ». Il a aussi dénoncé l’attitude des musiciens chrétiens locaux : « Ils se prennent pour des leaders de groupes musicaux chrétiens et sont pressés d’entrer au studio d’enregistrement, en dépit du manque de travail artistique ». Cependant, a-t-il souligné, Kolwezi est un vivier des talents en musique chrétien. Thierry T’Shaka chante depuis sa tendre enfance : « Déjà à 6 ans, je chantais la voix ténor qui porte, dans une chorale de l’école du dimanche d’une église méthodiste unie de Kolwezi. Ensuite, j’ai intégré la chorale Jeunesse pour christ de l’Église méthodiste unie ». En 1996, il a débuté une carrière solo (chant et piano), avant de former son premier groupe, Holy Music, en 1997. Après le départ des musiciens pour raison d’études et changement de milieu, il a créé un autre groupe, Trompettes des adorateurs, en 2006, avec une quinzaine des musiciens. « Yesu Mwinda » est son premier opus en 2011, enregistré à Nairobi. On y retrouve six titres : « Namela bonzambe », « Yesu mwinda », « Mon cœur », « Lieu sacré », « Je ne crains rien » et « Eza likambo ya tango ». Thierry T’Shaka a obtenu le prix de la révélation en 2008 au Festival Nzenze de Dede Mopasa. C’est en 2009 qu’il a mis en place l’UCMM avec la mission de mener des campagnes directement au niveau de ces personnes qui peuvent propulser la musique chrétienne de Kolwezi. Martin Enyimo Légendes et crédits photo :Le chantre Thierry T'shaka |