Minusma : les Nations unies et la France prêtes pour augmenter leurs effectifs respectifsLa France, de son côté, est prête à renforcer l’effectif et les engins de la force Barkhane dotée de 3500 hommes, au moment où les contingents malien et africain s’apprêtaient à prendre le relais. Un peloton de trois Leclerc va s’ajouter à la force de feu sur le terrain. Le ministère français de la Défense assure que « la situation dans la bande sahélo-saharienne reste globalement calme et sous contrôle des forces partenaires ». La France se sent contrainte d’adapter ses forces sur le terrain. On pense que l’arrêt de l’opération Sangaris en Centrafrique, fin 2016, au profit de l’Union européenne (UE) devrait conférer des réservoirs de force pour le Mali. La question de renforcer la mission sécuritaire internationale de l’ONU au Mali (Minusma), présente dans le pays depuis trois ans, devient urgente, après la dernière attaque qui a fait quatre morts dans des installations onusiennes de Gao (nord), le 31 mai. Comptant sur le papier 12 000 Casques bleus, la Minusma est confrontée depuis plusieurs mois à des attaques répétées des groupes armés locaux qui tiennent le nord du pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies va décider du renforcement des capacités humaines sa mission le 16 juin prochain. Reste à trouver le financement et à convaincre les pays contributeurs. La mission des Nations unies au Mali (Minusma) compte actuellement 10407 personnes. La composante militaire devrait augmenter de 2049 personnes pour la porter à un effectif total de 13289 personnes. Noël Ndong |