Message du chef de l’État : le MLC ne décèle toujours pas l’opportunité d’un dialogue national
Se disant non partant pour le dialogue et disséquant le contenu du propos du chef de l’État à la nation, le parti du sénateur Jean-Pierre Bemba dit considérer notamment sur les élections que la gestion du calendrier électoral global est une compétence exclusive de la Céni, « qui est un organe indépendant dont les prérogatives ne peuvent être en aucun cas aliénées ou subordonnées à un autre organe, y compris la présidence de la République ». Il est donc de la seule responsabilité de la Céni, a souligné le MLC, de régler les questions électorales. C’est à la Céni que la question des nouveaux majeurs et celle de l’audit du fichier électoral doivent être réglées. Pour le MLC, le financement des élections ne pouvait faire l’objet de compromis, « surtout lorsqu’il s’agit d’énerver la Constitution ». « Etant donné que ce n’est pas sur le budget d’un exercice que la Céni doit tabler pour réaliser un cycle électoral de cinq ans, le MLC tient donc pour responsables, les autorités budgétaires ainsi que l’exécutif national pour l’impréparation et l’amateurisme dans la gestion de la chose publique notamment en ce qui concerne la non prise en compte dans le budget actuel et les budgets précédents, des provisions nécessaires à la préparation des élections générales, surtout lorsque l’on sait que le Premier ministre a connu un dépassement budgétaire de 800% et que le président de la République a, quant à lui, eu un dépassement de 200% », a souligné ce parti politique. Pour ce qui est de la sécurisation du processus électoral, ce groupement politique, qui exige le respect des délais constitutionnels pour l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes, a exhorté le président de la République au respect de la Constitution, des résolutions issues des concertations nationales de 2013, et des engagements personnels pris devant la communauté nationale et internationale le 23 octobre 2013 au Palais du peuple, « au risque de perdre toute crédibilité ». Le MLC a, par ailleurs, rappelé la disponibilité de la communauté internationale, comme ce fut en 2006 et en 2011, pour assister la Céni dans la réalisation des élections. « Il est donc impérieux d'activer tous les partenaires de la République susceptibles à organiser les élections dans les délais constitutionnels", a conseillé le MLC. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo: la Secrétaire générale du MLC, Eve Bazaïba Masudi. |