Les Dépêches de Brazzaville



Lutte contre le terrorisme : une marche organisée à Tunis


« Tunisie libre, terrorisme dehors », « Notre pays est plus fort que vous », ont scandé les manifestants au milieu d'une marrée de drapeaux tunisiens, rapporte l’AFP. Le chef de l'État tunisien Béji Caïd Essebsi, a été rejoint dans la marche par ses homologues français François Hollande, gabonais Ali Bongo et palestinien Mahmoud Abbas ainsi que par les chefs des gouvernements italien Matteo Renzi et algérien Abdelmalek Sellal.

« Un grand salut au peuple tunisien qui a prouvé qu'il ne céderait pas au terrorisme. Merci à tous et je dis au peuple tunisien : En avant ! Tu n'es pas seul », a déclaré l’initiateur de la marche Béji Caïd Essebsi. La marche a longé jusqu’au lieu où l’attentat s’était produit notamment l'enceinte où se trouvent le Parlement et le musée du Bardo. Les dignitaires ont ensuite inauguré une stèle portant les noms des victimes de l'attentat du 18 mars qui a fait 22 morts.

Dans un lapsus qui a provoqué grand bruit parmi la foule, note l’AFP, Béji Caïd Essebsi a évoqué « François Mitterrand », le chef de l'État français décédé en 1996, au lieu de remercier François Hollande. Le numéro un tunisien a, à cet effet, dénoncé des menaces terroristes contre les acquis démocratiques survenus après le Printemps arabe.

Cet avis est partagé par des dirigeants français et italiens. « Le terrorisme a voulu frapper un pays, la Tunisie, qui avait engagé le Printemps arabe et qui a eu un parcours exemplaire en matière de démocratie, de pluralisme. (...) Nous devons tous lutter contre le terrorisme », a déclaré le chef d’Etat français, François Hollande.  « Aujourd'hui nous sommes ici pour donner un message d'espoir (...). Nous désirons dire que la Tunisie n'est pas seule. Nous sommes ensemble à combattre le terrorisme », a dit de son côté le chef de l’exécutif italien, Matteo Renzi.

La secrétaire générale de la francophonie, Michaëlle Jean qui n’a pas pris part à la manifestation, a validé l’engagement du peuple tunisien à lutter contre le djihadisme. « Je salue la Tunisie qui reste débout dans ce combat qui n’est pas l’affaire des uns ou des autres, mais qu’il nous faut mener tous ensemble. Cette marche est importante pour ceux qui refusent le régime de la terreur que les terroristes essayent de nous imposer. », a martelé Michaëlle Jean.

Précisons qu'avant le début de cette marche, le Premier ministre tunisien, Habib Essid a annoncé la mort du chef du principal groupe armé djihadiste tunisien, l'Algérien Lokmane Abou Sakhr, accusé par Tunis d'avoir « dirigé » l'attaque contre le musée du Bardo, le 18 mars 2015.

La Tunisie est l’un des premiers pays pourvoyeurs des jeunes en djihad. Selon les chiffres officiels, plus de 3000 Tunisiens sont actuellement sur le terrain de combat en Syrie, en Irak et en Libye.  

 

 

 


Fiacre Kombo