Littérature : la misère d'une femme à travers « Une si longue lettre » de Mariama Bâ
Elle évoque également leurs souvenirs d'étudiantes impatientes de changer le monde, rappelle aussi les mariages forcés, l'absence de droits des femmes. Et que dire des quarante jours de veuvage que lui impose la tradition musulmane ? Ramatoulaye s'en est accommodée tout comme des secondes noces de son mari avec Binetou, une copine de leur fille à l’école. Mais elle découvre bien d'autres misères sur son mari qui a contracté des dettes et hypothéqué la maison pour entretenir sa nouvelle femme et financer leur villa. De nationalité sénégalaise, et de formation enseignante, Mariama Bâ, née dans une famille traditionnelle et musulmane, a été élevée après la mort de sa mère par ses grands-parents. Elle est auteure de « Une si longue lettre » et « Un chant écarlate ». Son premier roman connaît un grand succès et obtient le prix Noma lors de la foire du livre de Francfort, Mariama Bâ meurt avant la publication de son deuxième roman, « un chant écarlate », dans lequel elle a raconté l'échec d'un mariage mixte entre un Sénégalais et une Française. Ses œuvres reflètent les conditions sociales de son entourage immédiat et de l’Afrique en général ainsi que les problèmes qui en résultent tels que, la polygamie ou l’exploitation des femmes. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo : la couverture du roman"une si longue lettre" |