L’Eglise catholique réaffirme sa préférence pour l’enterrementAussi incroyable que cela puisse paraître, l’Eglise catholique ne disposait pas jusqu’ici de normes sur les enterrements ou les incinérations, pratique peu fréquente en Afrique où elle pourrait pourtant faire irruption un jour. Fort à propos, alors que s’approche la Toussaint, l’Eglise reprécise qu’elle reste favorable à l’enterrement plutôt qu’à l’incinération des corps, très courante dans des pays d’Asie et dans d’autres religions qui ne disposent pas de cimetière. Mais, surtout, les catholiques rappellent que la mort ne doit pas faire l’objet d’interprétations philosophiques biscornues. C’est pourquoi, la congrégation (ministère) pour la Doctrine de la foi, le gardien de la doctrine catholique comme son nom l’indique, a publié mardi un texte, dont le titre en latin est « Ad resurgendum cum Christo », sur la sépulture des défunts et la conservation des cendres en cas d’incinération. Cette congrégation, où a sévi pendant plus de 20 ans le cardinal Joseph Ratzinger, le futur pape Benoît XVI, précise que l’Eglise réaffirme sa préférence pour l’inhumation des corps. Et qu’elle entend encadrer les modalités de conservation des cendres et des urnes funéraires. Il s’agit de ces « vases » dans lesquels, dans les pays pratiquant l’incinération des corps, on conserve les cendres qui en résultent. L’Eglise n’entend autoriser ni la dispersion, ni la conservation à domicile de ces cendres, sauf dans des cas exceptionnels et en attendant qu’un lieu sacré puisse accueillir les restes d’un défunt. « Pour ressusciter avec le Christ, il faut mourir avec le Christ », rappelle l’Eglise catholique. « La résurrection de Jésus est la vérité suprême de la foi chrétienne... Suivant la tradition chrétienne immémoriale, l’Église recommande avec insistance que les corps des défunts soient ensevelis dans un cimetière ou en un lieu sacré ». En procédant ainsi, souligne la congrégation, « l’Église confirme la foi en la résurrection de la chair et veut mettre l’accent sur la grande dignité du corps humain »… Pour l’Eglise catholique, le corps humain n’est pas l’enveloppe dans laquelle est enfermée l’âme. Ni la mort, « l’anéantissement définitif de la personne » ou encore un moment de sa fusion avec la Terre ou avec l’univers ; pas plus qu’une étape dans un processus d’incarnation. La mort, c’est le retour de l’être créé auprès de Dieu, le Père éternel, en attendant la résurrection. Point barre. Lucien Mpama |