Kwanzaa : l’hommage à l’héritage africain
Depuis 47 ans, chaque année du 26 décembre au 1er janvier de l’an, aux États-Unis, certains Afro-Descendants se réunissent autour des sept symboles qui caractérisent la fête : l'unité « umoja », l'autodétermination « kujichagulia », le travail collectif et la responsabilité « ujima », la coopération économique « ujamaa », le but « nia », la créativité « kuumba » et la foi « imani ». Un chandelier à sept branc À l’époque de sa création, la fête s’inscrivait comme un mouvement de libération et d’affirmation de l’identité noire et fut portée par le mouvement Black Power. Celui-ci ayant diminué son aura, très peu d’Afro-Américains de la nouvelle génération en connaissent la signification et lui préfèrent naturellement la fête de Noël. « Les jeunes ne voient pas le rapport entre leur mode de vie et une sagesse africaine dont ils ne trouvent pas trace dans l'actualité », ajoute Corine Lesnes. Qu’à cela ne tienne, Kwanzaa est aujourd’hui une fête à part entière, reconnue par le gouvernement et les médias. Le 26 décembre, Barack Obama adressait ses vœux, emboîtant le pas à Bill Clinton et George Bush. Plus qu’une fête, c’est aussi un symbole important pour le peuple noir américain. On estime à deux millions le nombre de personnes noires américaines adeptes de la célébration.
Meryll Mezath |