Justice : l’ACAJ fustige la détention prolongée des proches de Moïse Katumbi
Ces personnes, note-t-on, ont été arrêtés le 24 avril à Lubumbashi, lors d’une manifestation de l’opposition dispersée par la police. Selon l’Acaj, elles ont été transférées à Kinshasa le lendemain et « sont détenues au cachot de l’ANR sans droit de visite, de se faire assister de leurs avocats ni d’être présentés devant un juge… ». Ce qui serait, a précisé cette ONG, en violation des articles 12, 17, 18 et 19 de la Constitution. La détention provisoire fixée 48 heures Le chargé de protection à l’ACAJ, Me Venance Kalenga, a, en effet, rappelé que la Constitution et le Code de procédure pénale fixent la détention provisoire à 48 heures. « Mais, depuis leur détention, cela fait déjà 34 jours qu’ils ne sont pas passés au parquet. Ils sont toujours entre les mains des agents de l’ANR», a-t-il dénoncé. Dans ce plaidoyer, l’ONG, qui interpelle le gouvernement pour faire respecter les lois du pays, le procureur général de la République, « qui avait déjà reçu injonction de la part du ministre de la Justice de pouvoir instruire cette affaire », exige soit leur libération soit leur déferment au parquet, « afin de fixer l’opinion sur l’établissement des faits qui leur sont reprochés ». Il est aussi rappelé que l’ex-gouverneur du Katanga et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016, Moïse Katumbi, avait été inculpé le 19 mai pour « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État », après une série d’auditions au Parquet de Lubumbashi. Actuellement, son état de santé s’est détérioré. Ce qui l’a conduit à poursuivre des soins à l’étranger. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Le président de l'Acaj, Me Georges Kapiamba / photo Adiac |