Jimmy Scott : une grande figure du jazz disparaît
Il quitte cette vie en 1955 pour New York. Il commence sa carrière en intégrant l’orchestre de Lionel Hampton où il fréquente Quincy Jones, enregistre un, puis deux albums dans les années 1950 et 1960. Malgré le succès et le soutien de Billie Holiday ou encore Ray Charles, le chanteur à la voix énigmatique suscite souvent une curiosité malsaine. Les labels ont flairé le bon coup et ils sont deux, successivement, à l’entourlouper. Jimmy Scott finit par s’éclipser à la fin des années 1960, et retourne à Cleveland où il enchaîne les petites tâches dans des hôtels et hôpitaux, en continuant à chanter çà et là dans les clubs de la ville. Un retour inespéré Trente ans plus tard, en 1991, il est invité à chanter aux obsèques du bluesman Doc Pomus, selon la dernière volonté de ce dernier. Jimmy Scott revient dans la Jimmy Scott a fait de cette voix énigmatique, à laquelle on n’attribue ni âge ni sexe, le plus bel allié pour traduire l’émotion du blues et raconter sans violence ce destin souvent cruel. Il était l’un des derniers grands jazzmen américains. À son sujet, Lou Reed disait : « Il a la voix d’un ange et il peut vous briser le cœur. » Morgane de Capèle |