Les Dépêches de Brazzaville



Hommage : Tchicaya U Tam’si honoré à l'IFC


Il y a trente ans, « le père de notre rêve », comme aimait l’appeler Sonny Labou Tansi, Tchicaya U Tam’Si, l’une des grandes figures de la poésie africaine, disparaissait de ce monde. Né le 25 aout 1931 en République du Congo, le 22 avril 1988, Tchicaya U Tam’Si quittait le monde des humains à l’âge de 57 ans. Le poète congolais avait atteint la gloire grâce à son style et à sa capacité à manier les mots. Son premier recueil « Le Mauvais sang », paru en 1955 aux Éditions caractères, à Paris, a été salué par Léopold Sédar Senghor. En 1957, le jeune poète prend pour surnom Tchicaya U Tam’si, qui signifie en langue bantoue « la petite feuille qui parle pour son pays.»

Fin connaisseur de la langue française, Tchicaya U Tam’si a parlé de son pays en lui rendant honneur à travers sa plume. La semaine dernière, l’Institut français du Congo (IFC) a organisé une série d’activités pour rendre hommage à ce grand homme littéraire, grand prix de poésie du festival mondial des arts nègres, l’écrin d’une soirée lecture qui a mis au soleil ses poèmes.

Le public était sous le charme en écoutant cet héritage que Tchicaya U Tam’Si a laissé pour le bonheur de tous les Africains.  Ces textes ont été lus par quatre comédiens talentueux, notamment Violaine Schwart, Alexandra Guénin, Mouz et Bradley Wixel qui a assuré au clavier. La soirée était belle, car ces beaux mots d’une magnifique et dynamique interprétation ont servi des textes dans lesquels  chacun a pris du plaisir à se retrouver. Notons que ce spectacle, créé spécifiquement pour le poète, a proposé un cheminement dans son œuvre à travers des voix qui l’ont rendue plus intime et proche, au terme des différentes évocations partagées lors des tables rondes et séminaires.

 

 


Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

Les comédiens interprétant les textes de Tchicaya U Tam'Si crédit photo"Adiac"