Les Dépêches de Brazzaville



Grogne au CNLS : le ministre François Ibovi exige des explications au secrétariat exécutif permanent


« Je suis le président du comité de pilotage du CNLS, je n’ai pas connaissance de l’existence de ces personnes, recrutées comme telles, et avec quelles sommes ces gens ont toujours été payés, je ne suis pas au courant. J’exige donc des explications. J’ai demandé un rapport financier que je n’ai toujours pas reçu. Il y a comme un refus de la secrétaire permanente de nous faire un rapport sur la question. Il faudra bien que les agents du CNLS demandent des comptes à leur secrétaire, qu’elle leur explique ce qu’il y a », a indiqué François Ibovi le 1er décembre à la presse.

En effet, le ministre de la Santé s’est interrogé sur l’existence d’un quelconque contrat entre l’Etat et ces agents qui réclament vingt mois de salaires impayés. Selon lui, si ces agents avaient été recrutés régulièrement, ils devraient être comptés parmi les fonctionnaires et payés au même moment que tout le monde. Il a aussi déclaré qu’en sa qualité de représentant de l’Etat, il ne pouvait pas accepter que l’argent du trésor public puisse être dépensé sans aucune explication. « Ils sont dans quel registre en ce moment précis ? A quel moment ces gens ont-ils été recrutés ? A qui la secrétaire a-t-elle rendu compte ? Nous ne sommes pas du tout au courant, parce que comme vous pouvez l'imaginer, nous ne pouvons pas recruter des gens et refuser de les payer. Le salaire est la contrepartie du travail, mais en amant il doit y avoir un contrat signé en bonne et due forme », a plaidé François Ibovi.

Qualifiant la situation de nébuleuse au CNLS, il reconnait toutefois qu’il y a eu des gens qui ont travaillé au niveau de cette structure dans le cadre d’un programme qui liait le ministère de la Santé à la Banque mondiale. « Le secrétariat permanent du CNLS n’avait pas le droit de recruter des gens, s’il s’agissait de le faire, cela ne pouvait se faire qu’avec l’autorisation expresse du ministère. De plus, les gens recrutés devraient régulièrement être enregistrés comme fonctionnaires de l’Etat ou comme contractuels et payés fréquemment », a conclu François Ibovi, insistant que cette nébuleuse ne dépendait pas du ministère mais du secrétariat permanent du CNLS.


Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre François Ibovi ; crédit photo Adiac