Gabon : la grève des fonctionnaires persisteLa Dynamique unitaire reproche au gouvernement de ne pas appliquer dès le mois de janvier passé le nouveau système de rémunération consigné dans le rapport du groupe N°1 de la sous-commission « secteur public » relatif au dialogue social, conformément aux instructions du président de la République. Dans ce rapport les fonctionnaires réclament l’augmentation du SMIG à 300 000FCFA contre 80 000 FCFA actuellement. Ils demandent également l’augmentation de 150 points supplémentaires par indice et l’augmentation de la valeur indiciaire de 425 à 1500. Les grévistes veulent aussi la réduction de la durée de travail de 37 à 20 ans, d’un nouveau mode de calcul et du relèvement de la pension de retraite ainsi que de l’instauration de l’indemnité de services rendus (ISR). La grève concerne tous les secteurs de l’administration à savoir : éducation, santé, affaires sociales, travaux publics, enseignement supérieur, transport, régies financières, mine, pétrole, budget et autres. Après plusieurs semaines de négociations houleuses, les fonctionnaires ne veulent pas céder. Le secteur éducatif a même brandi la menace d’une année blanche dans le public. Pour sa part, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a appelé en vain à la reprise des cours, affirmant avoir accédé aux principales revendications des enseignants, notamment le versement d’une prime d’incitation à la performance et l’instauration d’un nouveau système de rémunération. Rappelons que cette grève a été lancée au lendemain de la suspension de celle de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) qui a paralysé durant près de 2 mois l’activité économique du pays. Yvette Reine Nzaba |