Enjeux politiques : l’opposition veut repenser ses stratégies
À l’opposé, il a fallu que Léon Kengo wa Dondo, le président de l’Union des forces du changement (UFC) invite ce qu’il en reste de l’opposition pour que les délégués de plusieurs partis et plates-formes qui la composent répondent à l’appel. Le 28 janvier à l’Espace GB, le président du sénat qui, entre-temps, s’est affublé du titre d’autorité morale de l’opposition, était face à ses partenaires de cette obédience politique. Il a, de nouveau, ressassé sur l’impérieuse nécessité de refaire l’unité de l’opposition, de rassembler les forces disparates et de définir de nouvelles méthodes d’action. Il a promis de faire des propositions concrètes quant à l’organisation et à la restructuration de l’opposition censée être remodelée en fonction des enjeux actuels et à venir. Une approche qui se recoupe avec celle initiée auparavant par le MLC qui, visiblement, ne semble pas avoir les coudées franches pour la matérialiser. Aussi curieux que cela puisse paraître, le MLC qui a été à l’origine du concept s’est finalement mis à la traîne de l’UFC et de Léon Kengo autour desquels toute l’opposition devrait dorénavant se cristalliser. Dans la foulée, le président du Sénat a annoncé la création d’une plate-forme dénommée Rassemblement de l’opposition congolaise dont la mission consiste à protéger les acquis des concertations nationales. Là-dessus, il a réitéré son appel pressant de voir les recommandations prises dans le cadre de ce forum être appliquées au nom de la « démocratie consensuelle ». Sur les 750 recommandations formulées par les concertateurs, en effet, cent ont été retenues comme prioritaires, au nombre desquelles la formation du gouvernement de cohésion nationale. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Léon Kengo wa Dondo |