Economie mondiale : l’Ocde opposée au protectionnisme mais favorable à la relance budgétaireLe secrétaire général de l’Ocde, Angel Gurria a déclaré, lors de la présentation des perspectives mondiales pour 2018 de l’Institution que: « Si les pays ont de plus en plus recours au protectionnisme, cette tendance se poursuivra avec d’autres pays prenant des mesures de rétorsion à leur tour, avec un commerce mondial qui va empirer ». Pour la cheffe économiste de l’Ocde, Catherine Mann, « le protectionnisme et les inévitables représailles commerciales qui s’en suivront pourraient fortement atténuer les effets des initiatives budgétaires », sans citer le nom du nouveau président américain, qui a promis une série de mesures protectionnistes, par exemple des taxes sur les importations de produits chinois ou la renégociation d’accords commerciaux. En revanche, son plan d’investissements de 500 milliards de dollars pour la rénovation des infrastructures a reçu un accueil plutôt favorable. Pour Angel Gurria, c’est une bonne nouvelle, car une hausse de la dépense publique permet de sortir l’économie mondiale du « piège de la croissance molle ». Il voit de plus en plus de « signaux positifs » pour 2018, notamment avec le Japon et le Canada qui ont augmenté leur dépense publique. L'Ocde a maintenu sa prévision de croissance mondiale pour 2016 à 2,9% et relevé celle de 2017 de 0,1%, à 3,3%. Et, pour 2018 elle prévoit un rebond « modeste » de la croissance mondiale qui pourrait atteindre 3,6%, soutenue par les Etats-Unis qui devraient renouer avec une croissance vigoureuse de 3%, le double de 20167 (1,5%) et 2,7% en 2017. Au Canada, la croissance devrait passer de 1,2% en 2016 à 2,3% en 2018. Plongée dans la stagnation depuis une vingtaine d’années, le Japon pourrait passait de 0,8% en 2016, à 1% en 2017, pour retomber à 0,8% en 2018 avec son programme de relance budgétaire. En revanche, la zone euro reste agrippée à une croissance molle, selon l’Ocde. Noël Ndong |