Les Dépêches de Brazzaville



Crise post-électorale au Gabon : Jean-Marc Ayrault rappelle la fin de la Françafrique à Jean-Marie Bockel


Lors de la séance des questions au gouvernement, Jean-Marie Bockel a accusé le président Ali Bongo de « triche », de violence et d’arrestations, confirmant publiquement son soutien déjà connu à Jean Ping.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault lui a rappelé la fin de la « Françafrique ». « Pendant des années, la Françafrique a symbolisé une absence de transparence, cette période est terminée. Les relations entre la France et ses partenaires africains, c’est dans la clarté, dans l’amitié, dans la solidarité, mais dans le respect de l’intégrité et l’indépendance de chacun de ces pays » », a-t-il martelé, refusant, à raison sans doute, d’arbitrer dans un conflit interne d’un Etat indépendant.

Jean-Marc Ayrault a rappelé la tenue des élections législatives à venir au Gabon, souhaitant que « cette nouvelle phase de consultation soit l’occasion de sortir de la crise actuelle ». Il a indiqué que la France n’était pas indifférente, qu’elle restait attentive à la sincérité du scrutin, et qu’elle attendait le rapport des observateurs européens.

Jean-Marie Bockel a été l’un des premiers responsables politiques français à féliciter son « ami » Jean Ping. Le Conseiller des questions africaines de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi  affirmait en septembre 2009 que, Jean-Marie Bockel a été écarté du secrétariat d’Etat à la Coopération après « un message ferme et voilé de menaces » par le président gabonais Omar Bongo, le père du président actuel, Ali Bongo.  


Noël Ndong