Course à la primature : bras de fer entre Matata Ponyo et Mukoko Samba
Pour Matata Ponyo qui tient mordicus à conserver son fauteuil, Daniel Mukoko Samba passerait pour un « malin » qui convoiterait son fauteuil. Cette information confirmée par plusieurs sources proches des cabinets de deux concernés fait aujourd’hui les choux gras des différents titres, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Joseph Kabila qui connaît bien ses hommes porterait en estime Daniel Mukoko Samba en qui il aurait déniché un potentiel énorme en termes d’initiatives, de conception, d’analyse et de maîtrise des concepts économiques, révèle-t-on. À travers ses idées novatrices, l’intéressé contribue à booster l’action gouvernementale et sa maîtrise des paramètres socioéconomiques force l’admiration. Mukoko serait bien côté dans le sérail présidentiel et tous les pronostics le pointent désormais comme virtuel Premier ministre. De quoi mettre mal à l’aise un Matata Ponyo qui, pour rien au monde, ne laisserait filer la primature qu’il considère comme une chasse gardée. La sanction infligée à Mukoko Samba interdit, depuis plus d’une semaine, de participer à toutes les activités économiques et financières du gouvernement dont les séances matinales de la Troïka stratégique procèderait d’une intention calculée du Premier ministre d’en découdre avec son vice. D’après certaines sources au faite du dossier, Matata Ponyo militerait même pour son départ du gouvernement. Indélicatesses répétées, insubordination, absentéisme, etc. tout est mis sur le dos de Mukoko Samba pour le noyer. Une démarche somme toute difficile. C’est sous Adolphe Muzito alors Premier ministre que Daniel Mukoko a commencé à prendre de l’envergure en s’imposant comme le fer de lance du ministère du Budget. Lors de la recomposition du gouvernement, sa candidature a été préférée à d’autres que le Palu avait alignées. Le chef de l’État serait allé à l’encontre des choix proposés par le patriarche Gizenga et, depuis lors, les choses sont restées en état. Et pour n’avoir pas bénéficié de la caution d’Antoine Gizenga ni du Palu qui n’ont pas influé sur sa nomination, Mukoko Samba, d’après certains observateurs, évoluerait désormais comme un électron libre. Taxé d’intrus et d’opportuniste au Palu, le maintien de Mukoko Samba au gouvernement ne dépendrait plus que de lui-même en tant que politique. Son intelligence et ses prédispositions à changer la donne économique, loin du militantisme qui, souvent, régule la vie des partis en RDC continueront de plaider en sa faveur. En dernier ressort, c’est au chef de l’État de départager les deux protagonistes en faisant le choix de l’efficacité. Alain Diasso Légendes et crédits photo :1. Matata Ponyo 2. Mukoko Samba |