Commémoration : cérémonie remarquable pour les 25 ans du protocole de Brazzaville La réalité est que Mandela lui-même fut accueilli à Brazzaville, un certain 11 février 1991, et y passa aux côtés du président Denis Sassou N’Guesso, un séjour mémorable. Ce qu’a souligné dans son allocution de bienvenue le maire de Brazzaville, Hugues Ngouélondélé. Pour voir que le souvenir de Neslon Mandela reste vivace dans les esprits, son image était projetée sur écran géant, alors que ses petits-fils avec Winnie Mandela, absente à Brazzaville pour des raisons de deuil, délivraient un très court message dans lequel la Mama Africa saluait l’aboutissement du processus enclenché par le protocole du 13 décembre 1988 et disait sa reconnaissance à l’action menée par le peuple congolais et le président Denis Sassou N’Guesso. Invité à prendre la parole, le président Jacob Zuma est revenu sur les hommages rendus à la nation congolaise, à son peuple et au chef de l’État : « L’Afrique du Sud restera éternellement redevable et reconnaissante à l’œuvre entreprise par le Congo et le président Denis Sassou N’Guesso », a-t-il déclaré en substance, rappelant notamment l’institution du Fonds Africa durant le mandat du président congolais à la tête de l’Union africaine en 1986-1987. Le chef de l’État sud-africain a par ailleurs témoigné du renforcement des relations entre son pays et le Congo à travers l’établissement de la grande commission mixte de coopération entre les deux pays. Liant ensuite ce climat de confiance à la paix et à la stabilité, il a appelé la Centrafrique et le Soudan du Sud à s’orienter sur la voix du dialogue et imploré l’aide des autres pays du continent au profit de ces nations en situation difficile. Le président de Sao Tomé, Manuel Pinto Da Costa a repeté, dans une brève allocution, les préoccupations de paix et de stabilité pour l'Afrique, relayées par les premiers intervenants. Hôte de la cérémonie et l’un des acteurs majeurs dans la négociation du protocole de Brazzaville, le président Denis Sassou N’Guesso a évoqué ce « beau jour » du 13 décembre 1988, « qui scella le destin de la nouvelle Afrique australe à travers un acte historique et fondateur », ajoutant : « Le protocole de Brazzaville donna lieu aux accords de New York du 22 décembre 1988 qui aboutit au retrait des troupes cubaines d’Angola, des troupes sud-africaines de la Namibie et d’Angola, à l’indépendance de la Namibie et à la libération de Nelson Mandela. » On peut aussi reprendre cet autre passage du discours du chef de l’État dans lequel il considère le protocole en célébration comme « l’illustration la plus exemplaire du courage politique. Celui des ennemis d’hier qui assumèrent le choix de la paix et de la réconciliation au milieu des passions les plus aveugles et des haines les plus viscérales ». Au regard des crises qui secouent plusieurs pays africains, pour ne parler que du continent, il est certain que cette analyse du président de la République ne renvoie pas qu’à ce qui s’est passé il y a vingt-cinq ans, entre l’Afrique du Sud, l’Angola, Cuba, et les Etats-Unis. Et Denis Sassou N’Guesso de noter que l’Afrique, objet de toutes les attentions et de toutes les convoitises, du fait de sa croissance économique, de la créativité de sa jeunesse, de sa culture millénaire est une nouvelle puissante émergente. Mais pour que cette tendance lui profite, a-t-il insisté, « il faut une volonté politique forte et la paix comme condition sine-qua non ». « Le complot pour la paix »
Gankama N'Siah Légendes et crédits photo :1° Denis Sassou N'guesso entouré de Jacob Zuma, Manuel pinto Da Costa, Faure Gnassingbé et de Guillaume Soro, président de l'Assemblée de Côte d'Ivoire; 2° Certaisndes acteurs du protocole de Brazzaville; 3° L"assistance/ photo ADIAC |