Céni : les dernières mises en place opérées par l’abbé Malu Malu suscitent des vagues
Cette motion a donné lieu à un débat houleux au sein de l‘hémicycle avec, en toile de fond, des arguments et contre-arguments avancés par les différents intervenants. En appui à la motion de José Makila, certains de ses collègues ont soutenu que l’indépendance dont jouit la Céni dans son fonctionnement ne lui donne pas le droit de violer la Constitution. Ils ont, par ailleurs, dénoncé la tendance de la Céni à sélectionner ses partenaires au sein des partis politiques à sa guise. Mieux affutés que leurs contradicteurs, les pro Makila ont mis en exergue l’indépendance de la Céni dans l’accomplissement de sa mission. Et ils ont précisé que les membres de cette institution citoyenne sont dorénavant responsables de leurs actes et que l’Assemblée nationale n’a aucune compétence pour juger leurs décisions si ce ne sont les cours et tribunaux. Pour la députée Vicky Katumwa, la Céni à peine installée avait posé un certain nombre d’actes allant dans le sens de sa restructuration en mettant notamment en place des structures provisoires. Cependant, vues les urgences d’ordre opérationnel auxquelles elle devrait faire face, elle n’avait d’autre alternative que de procéder à de nouvelles affectations afin de lui permettre de fonctionner. D’où les fameuses mises en place qui procèdent de l'inadéquation constatée entre les dernières nominations opérées sous la présidence de Daniel Ngoy Mulunda et l'organigramme de la nouvelle Céni, et les irrégularités liées aux listes des nominations et aux dernières affectations. Après le rejet de la motion par la plénière, le président de l’Assemblée nationale a demandé à ce qu’une commission d’information soit vite instituée pour s’informer sur la question dans le but de lever tous les équivoques possibles.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Le président de la Céni Apollinaire Malu Malu |