Cameroun : la crise se durcit dans les régions anglophonesLes autorités du pays ont déployé des forces de sécurité dans les régions anglophones, notamment Buea au sud-ouest et Bamenda, la ville principale au nord-ouest où la minorité anglophone proteste régulièrement contre la discrimination dont elle s’estime victime. Plusieurs personnes ont été admises à l’hôpital de Bamenda dimanche après les affrontements entre les manifestants et la police, selon une source médicale. Les « forces de sécurité ont dû recourir à des gaz lacrymogènes et parfois des coups pour disperser les manifestants ». La crise provoquée par les manifestations a été exacerbée au début de l’année, lorsque l’accès à Internet a été coupé pendant trois mois. Elle s’est intensifiée ces dernières semaines avec la volonté de symboliser l’indépendance des régions anglophones. Signalons que la majorité des 22 millions de Camerounais sont francophones, et près d’un cinquième sont anglophones. L’héritage remonte à 1961, lorsque l’ancienne entité britannique, le Cameroun méridional, s’est unie au Cameroun après son indépendance en 1960. Yvette Reine Nzaba |