Les Dépêches de Brazzaville



Artisanat : Joséphine Madiela en quête de soutien


 Le défi majeur de Joséphine Madiela : revaloriser le raphia et former les jeunes. Le manque de local et de matériaux de couture ne lui permet pas  d’accomplir cette tâche. « Notre tissu ancestral nécessite d’être revalorisé. Beaucoup de gens s’intéressent à la couture sur raphia et certains veulent bien apprendre. Malheureusement, je ne possède ni un endroit ni les outils pour les former »

L'artiste  peint  les toiles, les portraits en raphia composés de fibres typiquement bio. Elle  confectionne également des habits pour enfants, hommes et femmes, des chapeaux, sacs, sandales à base de raphia avec un mélange de  pagne africain et des fils en coton.

Joséphine a participé aux onzièmes Jeux africains récemment à Brazzaville. Elle a émerveillé le public par ses différentes réalisations. Elle a peint en raphia  la mascotte des Jeux et bien d’autres objets artisanaux. « Beaucoup d'étrangers ont acheté mes réalisations confectionnées en raphia lors des onzième Jeux africains de 2015. »

Ce tissu, explique cette artiste, existait avant l’arrivée des colons au Congo. Il était autrefois négligé à cause des préjugés. S'y étant mise, l’artiste apporte une touche particulière dans ses créations. Joséphine Madiela sollicite l’aide des sponsors nationaux et internationaux afin d’élargir cette vision en clamant : « Mon souhait est de faire connaître d’avantage le raphia et de le vulgariser pour la fierté de notre culture.»

 


Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo : l’artiste en plein travail