Sécurité : le Nigéria ferme ses frontières avec le Cameroun

Samedi 1 Mars 2014 - 14:23

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Pour réduire et freiner les mouvements des extrémistes de la secte islamiste nigériane Boko Haram qui se servent de l'État d'Adamaoua, situé dans la zone frontalière avec le Cameroun, le gouvernement nigérian a décidé de fermer ses frontières avec le Cameroun. 

L’annonce a été faite par le général des forces de défense du Nigeria, Rogers Nicholas, lors d’un point de presse qu’il a organisé le 26 février. La décision s’inscrit dans le cadre de l'opération de ratissage des points de passage des clandestins issus de cette secte. Car, selon l’État nigérian, sa frontière avec le Cameroun faciliterait la fuite de ces extrémistes qui sont actuellement traqués par les forces nigérianes. En outre, cette politique qui appuiera et renforcera la sécurité au niveau de ses frontières avec d’autres pays, permettra aussi de lutter contre toute forme d’exactions menées par Boko Haram envers les populations. D’autant plus que ces actes qui troublent depuis quelques mois le pays se soldent souvent par des tueries et des enlèvements. « Ces opérations transfrontalières sont présentement menées par la douane, les autorités de l'immigration, les soldats et la police. Ils sont chargés de s'assurer que rien ne traverse la frontière en direction du pays. Car, il est temps de prévenir de nouvelles attaques semblables à celles qui ont récemment secoué le Nord-est notre pays, occasionnant ainsi des centaines de victimes ». a précisé, le général des Forces de défense nigérian, avant de déplorer le fait que cette fermeture de la frontière avec le Cameroun, longue de plusieurs centaines de kilomètres pourra certainement porter un coup sur l'économie des deux pays. Car, les effets de la décision affecteront aussi des milliers de personnes et de commerçants qui ont l’habitude de traverser la frontière pour faire leurs transactions commerciales et des activités sociales.

Selon les équipes spéciales d'intervention rapides du Cameroun, il a été procédé récemment, dans la localité de Kousseri, située dans la région de l’extrême-Nord, à l’interpellation des trafiquants en possession des lots de munitions. Ceux-ci seraient partis du Tchad pour le Nigéria. « Au total, il s'agissait d'une cargaison d'environ un millier de munitions, dont 655 munitions pour les armes lourdes, soigneusement dissimulées dans des bidons recouverts de papiers ».

  

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