Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Ferréol Gassackys
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Jean Kernaïse Mavoungou, docteur en finance de marché, directeur
- Idées-forces - Clotilde Ibara
- Analyse - Lucien Pambou,économiste, professeur d'économie et de sciences
PoursuivreLundi 26 Février 2018 - 7:15 Dans la passe difficile que nous traversons où les ressources publiques et privées se tarissent en raison de la crise économique qui nous frappe la tentation est forte, évidemment, de suspendre la réalisation des grands projets qui doivent faire du Congo l'un des pays les plus modernes de ce continent. Routes et voies ferrées, ports et aéroports, hôpitaux et centres de santé, écoles et universités, lignes électriques et réseaux informatiques, zones industrielles et pôles agricoles semblent condamnés à régresser dans la liste des priorités que se fixe désormais la puissance publique et à subir de plein fouet l'austérité financière qui, seule, nous permettra de sortir de la crise dans laquelle le Congo se trouve plongé du fait de l'effondrement brutal des cours du pétrole sur les marchés mondiaux. Deux faits majeurs plaident, cependant, en faveur de la poursuite des grands travaux qui ont été lancés au sortir des guerres civiles de la fin du siècle précédent et qui ont indiscutablement ouvert la voie à une modernisation de notre économie dont les générations à venir tireront de grands profits : - Le premier résulte du désenclavement des régions jusqu'alors isolées du territoire national. Même si des progrès restent à faire, l'ouverture de ces départements et leur équipement dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la production, du commerce ont créé les conditions d'un bond en avant qui ne peut que s'accélérer. Nous en aurons la preuve dès que la mise en ordre des finances publiques opérée avec l'aide du Fonds monétaire international permettra de desserrer l'étau qui nous étouffe. - Le second tient au fait que le Congo sera demain, grâce précisément aux infrastructures dont il a su se doter ces dernières années, un point de passage obligé entre le nord et le sud, l'est et l'ouest du Bassin du Congo. Comme cette partie de l'Afrique est de loin la plus riche du continent en ressources naturelles - agricoles, minières, aquatiques, forestières - le développement des échanges qui en résultera inéluctablement génèrera des avancées économiques et sociales dont nous ne mesurons pas aujourd'hui l'ampleur. De là, à conclure que tout doit être fait aujourd’hui pour poursuivre et achever les grands travaux, il n’y a qu’un pas que nous franchissons ici allègrement.
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