Commerce : des étals toujours vides au marché Total de Bacongo

Plus de mille places situées à l’étage sont toujours vides, depuis mi-juillet 2015, date à laquelle le premier module du marché de Bacongo, le plus grand de la ville, a été mis en service avec environ deux mille huit cent quatre-vingt-cinq places disponibles.

Prétextant des méventes engendrées par une mauvaise répartition des étals dans ce marché, des vendeurs bravent, depuis deux ans, l’autorité des services municipaux. C’est plutôt par terre qu'ils se sont installés, obstruant les couloirs du marché. Autre fait corollaire à la situation : des grossistes de poissons salés, poissons de mer, viande et poulets congelés se sont transformés en détaillants, occupant des espaces non commodes.

À l’étage, disent-ils, les recettes sont médiocres. La plupart des acheteurs s’arrêtent en bas où l’on trouve la quasi-totalité des denrées recherchées dans le marché. Voilà la raison principale qui continue à faire progresser un marché parallèle au-delà de la concession accordée par la mairie. De la rue Mère-Marie jusqu’à la gare routière où s’achève le circuit fermé des bus dits Coaster, les étals sont à perte de vue. La situation s’aggrave du jour au lendemain, au grand dam des visiteurs obligés de se faufiler pour faire des achats.

Si les autorités municipales n’ont pas pu, hier, gérer la situation ayant créé des vagues de tension et des bagarres avec coups et blessures graves, celle-ci ne demeure pas pour autant intraitable.

Le nouveau maire de la ville tentera certainement une conciliation entre les vendeurs et leur marché, de peur de voir Total débordé sur les trottoirs de l’avenue de l’OUA comme on le constate déjà. « C’est avec tact que la situation devra être gérée. Réunir les comités, gestionnaires du marché et les représentants des vendeurs par denrée pour préparer une nouvelle opération de sensibilisation serait déjà entamé le problème » suggère « vieux Paco », ancien boucher au marché Total.

Pour cet ancien de ce marché, « les commerçants sont unanimes sur le fait que la répartition a été mal faite ». « « Il fallait mélanger les denrées et permettre qu’un visiteur soit contraint de monter au premier niveau du marché. Si déjà en bas, on trouve presque tout, pourquoi escalader les marches ? », fait -il remarquer.

Des pistes pour les nouvelles autorités municipales qui se pencheront sans doute sur la question.