Administration publique : le personnel appelé à abandonner les pratiques déviantesMardi 2 Janvier 2018 - 17:42 Les cadres et agents de l’Etat sont tenus à tourner le dos aux comportements délictueux qui nuisent les usagers de l’administration, tout en freinant la bonne marche des affaires publiques. La mise en garde vient d’être faite par le président de la République lors de son discours sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès, le 30 décembre dernier. « La lutte contre la corruption doit être menée dans tous les secteurs d’Etat et, plus particulièrement, au niveau des régies financières », déclarait-t-il avec fermeté. Ce rappel à l’ordre valait la peine, loin s’en faut, au regard des dérives constatées, depuis un certain temps, dans l’administration publique. En effet, établir un acte administratif dans certaines structures publiques est assujetti au versement de pot-de-vin, même quand celui-ci devrait se faire gracieusement. Ces comportements déviants ont tellement pris corps dans l’administration publique au point de devenir un principe pour certains cadres qui foulent au pied la loi au profit de leurs intérêts individuels. Les régies financières sont considérées parmi les secteurs d’activités où les actes de corruption se posent à grande échelle. L’on peut citer, à titre illustratif, le Trésor public, les douanes, les impôts, les directions du budget, de la monnaie et du crédit. Au niveau de ces entités administratives, certains employés font montre d’un mercantilisme effréné au détriment du devoir d’accomplir le service public. Ils s’adonnent à exiger des pourboires pour le suivi d’un dossier, la signature d’un document ou le règlement d’une facture. Pour nombre d’observateurs, il était temps de mettre un terme à cet état de chose qui encourage l’enrichissement illicite et compromet les efforts du gouvernement en faveur du développement socioéconomique du pays. Notons que les régies financières ne sont pas le seul secteur concerné par ces comportements blâmables. Il y a également les secteurs de la santé, de la justice, du bâtiment et des travaux publics, des transports et des médias pour ne citer que ceux-ci. Ces actes de corruption, de concussion ou de fraude méritent désormais d’être non seulement dénoncés mais surtout réprimés et condamnés par la justice. Car, aucun pays au monde n’a pu se développer en faisant le culte de la corruption. Christian Brice Elion Notification:Non |