Justice : l’opposant Paulin Makaya écope de deux ans d’emprisonnement ferme

Alors que le ministère public avait requis sa condamnation à 5 ans d’emprisonnement ferme et 5 millions FCFA d’amende, l’opposant congolais Paul Makaya purgera seulement 2 ans et payera 2,5 millions FCFA d’amende. Le verdict est tombé ce 25 juillet à la première chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Brazzaville présidée par Valérien Embenga.

En effet, placé en détention préventive depuis le 1^er décembre 2015 à la Maison d’arrêt de Brazzaville, l’ancien bras droit du président-fondateur du MCDDI (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral), Bernard Kolélas, a toujours plaidé non-coupable depuis le début de son procès. Seul devant la barre dans cette affaire, il reconnait toutefois avoir marché en conformité avec sa conscience en respectant la Constitution. « J’étais moi-même au devant de la scène alors que l’habitude des Congolais est d’envoyer les enfants des autres devant. Nous sommes au Congo, la loi est sélective. Je suis surpris que l’on me dise que le préfet avait interdit notre marche un jour avant », indiquait-il le 13 juin à l’ouverture du procès. 

Après sa condamnation à deux ans de prison ferme, Paulin Makaya a regagné sa cellule à la Maison d’arrêt de Brazzaville, tout en saluant ses militants qui l’ont soutenu jusqu’à cette dernière décision. Membre de l’UPC, Destin regrette quant à lui, une décision politique en dépit du manque d’éléments matériel et moral.

« Même le ministère public était incapable d’apporter des preuves, tout ce que nous avons assisté, c’est une mascarade judiciaire. Nous regrettons une décision dictée de quelque part, mais nous sommes en politique, nous avons défendu une cause juste le 20 octobre 2015, qui était conforme à la Constitution du 20 janvier 2002, notre président a le moral, avec nos avocats, nous allons faire appel de cette décision », a-t-il promis.

Selon lui, leur leader qui a déjà passé près de huit mois en prison n’avait qu’exprimé sa position conformément aux textes et lois de la République. «  C’est une décision politique que nous condamnons avec la dernière énergie et le Parti Unis Pour le Congo va se retrouver pour apprécier ce qui vient de se passer. Nous qualifions ce procès de mascarade judiciaire », a conclu ce militant de l’UPC.