Développement des compétences : la FPA plaide pour la préparation des jeunes à l’emploi

Instituée en nombre 2014 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée mondiale des compétences des jeunes est une occasion pour les différents acteurs d’organiser des initiatives éducatives, des campagnes et activités de sensibilisation. Ceci conformément aux priorités nationales de chaque Etat membre. Au Congo, l’évènement a été commémoré au cours d’une cérémonie solennelle organisée par le gouvernement, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Fondation perspectives d’avenir (FPA). Rendant public le message du président de la FPA, Denis Christel Sassou N’Guesso, le chef du département partenariat et coopération de cette ONG, Guy Patrick Massoloka, a rappelé qu’à travers ce thème, la fondation a voulu non seulement combler un vide, mais aussi donner aux uns et aux autres l’opportunité de vivre cette célébration dans un ancrage à la fois universel et particulier.

Selon lui, cette célébration offre à la FPA, acteur clé du partenariat public-privé au Congo, l’opportunité de réaffirmer son ambition d’œuvrer aux côtés des pouvoirs publics, des partenaires au développement et des organisations de la société civile. Le but étant le développement des compétences de jeunes. L’intérêt que la FPA porte sur l’éducation des jeunes ainsi que sur leur formation aussi bien professionnelle que qualifiante n’a, a-t-il rappelé, pas d’autre objectif que le développement de leurs compétences pour l’emploi. « Le développement des compétences des jeunes, figure au nombre des six priorités du mandat du président de la République. Faisant sienne cette priorité, la FPA aimerait inviter les différents acteurs de la société congolaise, et en premier lieu les pouvoirs publics, à s’interroger sur la capacité de notre système éducatif à développer chez nos jeunes des compétences pour l’emploi », a indiqué Guy Patrick Massoloka.

Pour la FPA, le débat sur le développement des compétences des jeunes n’est rien d’autre que celui du capital humain dont elle ne cesse de rappeler l’importance dans tout processus d’émergence économique et de développement durable. « Le souci, la maîtrise et le contrôle du processus de développement des compétences dont les ressources humaines d’un pays ont besoin sont des questions certes de planification, de préparation, mais aussi d’expression et de défense de la souveraineté nationale. C’est donc à juste titre qu’elles doivent figurer en bonne place dans l’agenda national », a poursuivi le représentant de la FPA.

« Prendre conscience des différents dispositifs mis en leur faveur »

Il a enfin salué la co-organisation de cet évènement entre le gouvernement, le système des Nations unies et la FPA pour le compte de la société civile. Ce partenariat fondé sur une convergence de visions et une mutualisation des ressources et des énergies des trois parties devrait être approfondi en vue de l’autonomisation et de l’amélioration des conditions de vie des jeunes congolais.

Rendant publique la déclaration du gouvernement, la ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella Doukaga, a exhorté les jeunes à prendre conscience des différents dispositifs mis en leur faveur et à se tenir prêts pour saisir les opportunités mises en place pour apporter des réponses précises aux nombreux problèmes qui les minent. « Puisse cette journée vous aider à méditer et à concevoir des projets créateurs d’emplois, à mettre en œuvre des programmes efficaces pour votre autonomisation et votre développement intégral », a-t-elle souhaité.

Elle a également insisté sur le fait que les Etats doivent de façon optimale améliorer les conditions d’apprentissage ; offrir une formation digne et de qualité aux jeunes. Car tout cela leur garantit l’accès à un emploi décent en adéquation avec les opportunités qu’offre le marché du travail. Pour s’arrimer à cette nouvelle donne, le Congo s’attèle à créer un Fonds d’appui à la jeunesse destiné principalement à l’entrepreneuriat juvénile et au financement des programmes et projets spécifiques à l’épanouissement de la jeunesse. « Ainsi, il nous revient à dire que les conditions de précarité dans lesquelles se trouvent les jeunes avec, entre autres, les difficiles conditions d’apprentissage, l’inadéquation formation-emploi et le fort taux de chômage des jeunes demeurent des problématiques à résoudre et constituent la trame des préoccupations du gouvernement avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux », a déclaré Destinée Hermella Doukaga.

Rappelons que le représentant-adjoint du Pnud au Congo, Mohamed Abchir, a, de son côté, délivré le message du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a renouvelé sa détermination à investir davantage dans l’autonomisation des jeunes.