Session inaugurale du CNJ : la 2e édition du dialogue intergénérationnel inscrit à l’ordre du jour

Lundi 10 Novembre 2014 - 17:30

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La session inaugurale du Conseil national de la jeunesse (CNJ-Congo) se tient du 10 au 12 novembre à Brazzaville. Parmi les points soumis au débat, figure l’échange entre quelques membres du gouvernement et les conseillers venus des douze départements du pays et de la diaspora.

Après la première édition organisée les 26 et 27 février, en marge de la 3e édition de la Conférence générale de la jeunesse, les jeunes Congolais seront le 12 novembre face à certains ministres ciblés par le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique. Selon le ministre Anatole Collinet Makosso, il s’agit d’un haut lieu pour débattre de l’action du gouvernement, de sa gestion et des valeurs à défendre ensemble. Ces échanges se poursuivront, a-t-il annoncé, le 23 novembre, lors des 3e journées citoyennes à l’Université Marien-Ngouabi. «  L’occasion vous est donnée de poser aux membres du gouvernement des questions utiles à la pertinence de l’action gouvernementale. Vous débattrez ainsi de toutes les préoccupations des jeunes qui vous suivront en direct à la radio et à la télévision pour qu’ils soient convaincus de ce qu’au Congo, il n’y a pas de sujet tabou et que la voix des jeunes compte dans la gestion de la chose publique. Ce qui les détournera des voies séditieuses et sulfureuses vers lesquelles ont tendance à les entraîner certaines forces rétrogrades », a indiqué le ministre de la Jeunesse.

Il a également rappelé que la mission du CNJ, dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement en faveur de la jeunesse, consistait à donner des réponses quant à sa façon de contribuer aux côtés des pouvoirs publics. Il s’agit aussi de permettre aux autres jeunes de développer leurs talents, leurs compétences, leur imagination et de participer dans la paix, le civisme et la discipline, à la consolidation de la démocratie et à la construction nationale. Anatole Collinet Makosso a ensuite rappelé aux participants que cette session inaugurale se tenait dans un contexte où le peuple congolais est engagé dans un débat portant sur la nécessité et l’opportunité de la réforme des institutions du pays. « Il ne s’agit là que d’un débat normal, inhérent à la nature et à la vie des hommes qui réfléchissent chaque jour sur les choix à prendre dans leur quête du bonheur, du mieux-être. C’est dire que cette réflexion nationale qui s’impose à notre temps et en marge de laquelle vous ne saurez rester, doit être menée dans la paix, la tolérance, en respectant le point de vue de l’autre car, s’il y a des gens qui perçoivent la nécessité de réformer nos institutions, il y en a aussi d'autres qui n’en jugent pas l’opportunité », a-t-il expliqué.

Outre le dialogue intergénérationnel, les participants vont adopter le plan d’action du CNJ, ainsi que son budget.  Ils suivront aussi une formation en Gestion axée sur les résultats et en renforcement de capacités sur la vie d'association. Les conseillers vont aussi examiner les documents de leur organisation et mettre en place des commissions spécialisées.

« Le temps des plaintes est passé, c’est le temps de l’action ».

Faisant le bilan à mi-parcours de l'instance  qu’il préside depuis sept mois, le président du CNJ-Congo, Bersol Exaucé Ngambili Ibam, a indiqué que cette structure n’a pas dormi sur ses lauriers, en dépit de la non-tenue de la session inaugurale. Elle a, au contraire, multiplié des efforts pour mener des actions en faveur des jeunes et développé des partenariats avec certaines représentations diplomatiques installées au Congo. « La session inaugurale n’est pas un champ de bataille, encore moins une explosion du moi, de l’égo, mais plutôt un espace d’échange et de débat sur les questions qui minent la jeunesse congolaise », a-t-il précisé.

Selon lui, un peuple qui n’investit pas dans sa jeunesse ne mérite pas son avenir. Le temps des plaintes a-t-il déclaré, est passé, c’est le temps de l’action. « Seule la lutte libère et nous lutterons de jour comme de nuit pour l’épanouissement du CNJ et un statut juridique qui favorisera l’autonomisation de notre structure. Chers jeunes, le changement c’est toi et moi, personne d’autre ; à nous d’agir et aux aînés de créer des conditions pour le développement du potentiel des jeunes », a conclu Bersol Exaucé Ngambili Ibam.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Présidium des travaux ; une vue des participants ; crédit photo Adiac