Sénat : Pierre Ngolo évoque le contexte particulier de sa mandature

« Cette crise n’est ni une fiction du pouvoir en place, ni une spécificité de notre pays », a-t-il dit. Il a, de ce fait, appelé les sénateurs à constater que la crise touche également les pays voisins. « Au- delà de notre sous-région, la vie des pays ayant pour principale ressource le pétrole n’ ait guère une paisible existence », a-t-il ajouté.

 Par ailleurs, le président du Sénat a rappelé aux sénateurs que la bonne intériorisation des contraintes de la conjoncture est une conditionnalité de l’accomplissement efficace du mandat de la nouvelle chambre haute. À cet effet, a-t-il indiqué, priorité devra être donnée au Congo, notre patrimoine commun, en proie à des difficultés réelles mais déterminé à trouver des moyens sûrs de sortie de la zone de turbulence.

« Nos délibérations, nos initiatives de suivi de l’action gouvernementale ainsi que celles liées à l’exercice par le Sénat du rôle de modérateur et de conseil de la nation n’auront de sens véritable que dans la mesure d’une bonne prise en compte des attentes des citoyens. Vivons avec les citoyens, partageons les peines contextuelles, prenons notre place dans l’effort national impulsé par le gouvernement pour venir à bout d’une crise qui n’est pas une fatalité ».

 En outre, le président du Sénat a souligné qu’il est indécent pour les acteurs politiques d'en faire une exploitation politicienne qui ne contribue qu’à dévoiler leur peu de soucis pour les citoyens congolais. 

 « En démocratie, pouvoir et opposition militent tous pour le développement du pays, le mieux-être des citoyens et que seules les approches et les méthodes les opposent », a-t-il fait savoir.

Il a aussi invité les sénateurs à porter leur regard sur ce qui se fait tout en veillant à ce que le pays et l’intérêt général soient toujours au centre des entreprises gouvernementales.

« Le contrôle systématique, rigoureux et sans complaisance, voilà la première arme dont nous devons faire bon usage afin de bien nous situer dans la quête de l’efficacité, de la vertu et de la justice sociale », a-t-il souligné.

Enfin, le Sénat, loin d’être un instrument de discorde, doit plutôt travailler avec sagesse pour concilier les citoyens afin d’atteindre le consensus. « Il doit réfléchir, bien réfléchir, en vue des propositions qui infléchissent le cours de l’histoire », a-t-il fait remarquer.

                                    Qui est Pierre Ngolo

Réélu premier secrétaire de l’Assemblée nationale pour la douzième législature, député d’Ongogni pour la onzième législature et de Ouenzé 1 à Brazzaville, pour la douzième législature, Pierre Ngolo est né le 27 juin 1954 à Etoro (Gamboma) dans le département des Plateaux. Il gère l’administration de la chambre basse du parlement depuis 1998.

Arrivé à la faveur du Forum national pour la paix et la reconstruction du Congo la même année, il s’est fait élire au bureau du Conseil national de transition (CNT) au poste de premier secrétaire.

Conformément au règlement intérieur et à l’organisation de la diplomatie parlementaire, Pierre Ngolo a eu la charge non seulement de superviser l’administration du parlement congolais mais aussi de l’Union des parlementaires africains (UPA).

Au sein de cette institution, il a occupé respectivement les postes de président délégué et de rapporteur au sein du bureau exécutif, poste qu’il occupe depuis la 27^ème conférence de l’UPA qui s’est tenue à Alger du 27 novembre au 2 décembre 2004.

Dans la même lancée, il a été président par intérim  de la commission interparlementaire de la CEMAC. Depuis juillet 2011, il est secrétaire général du Parti congolais du travail au terme du 6^ème congrès extraordinaire. Il a assuré, en même temps, les fonctions de président par intérim de la majorité présidentielle.